misery

La vie c'est pas toujours rose comme certain le pense. Orpheline, j'allais de famille d’accueil en famille d’accueil. C'était épuisant. J'avais appris à ne pas trop m'attacher aux gens, car un jour ou l'autre, je devrais les quitter pour de bon surement. Je suis allée vivre à Phoenix, au Texas, à San Francisco et même à Miami. Enfin je suis allée dans pleins de petits autres endroits mais je m'en souviens plus de leurs noms tellement ils étaient misérables et coincés. J'étais pas une fille facile à vivre et à éduquer. Je crois que c'est pour ça que pas beaucoup de monde voulait de moi dans les familles. J'étais un peu comme un virus enfaite. Les gens se plaignaient de moi à leurs voisins, moi je m'enfuyais dans la maison pendant quelques temps, avant que la police ne me rattrape. J'ai beaucoup pleuré aussi. Je me demandais ce qui allait pas chez moi. Mais c'est pas pour autant que je voulais changer. Je voulais rester moi même. Mais en restant celle que je suis je courrais des risques. Le risque de ne pas être accepter.
Le seul souvenir que j'ai de ma mère, c'est qu'elle me chantait tous les soirs une chanson. Elle me chantait "la vie en rose" de Edith Piaf. Elle aimait beaucoup la France et elle me disait qu'un jour on irait vivre à Paris. Moi je la croyais. Le problème c'est qu'elle n'avait pas de fric. Les huissiers nous ont enlevés la maison, une petite. On a dû trouver des hôtels ou des hébergeurs pour vivre. J'allais pas à l'école. Ma mère ne voulait pas les autres se moquent de moi. Moi je voulais, mais je pouvais pas.
On m'a pris de ma mère, je vivais pas dans les bonnes conditions alors j'ai finis en famille. Plus tard j'ai appris que ma mère s'était suicidée. Trop de pression pour elle, je lui manquais trop aussi. J'étais un peu sa seule raison de vivre. Depuis sa mort j'ai commencé à détester la chanson d'Edith Piaf. La vie était pas rose du tout.

love

Dans chaque histoire, il y a une histoire d'amour. Dans la mienne j'en ai une. Au moins je suis pas unique dans cette catégorie. C'était pas une histoire d'amour normale enfaite. C'était compliqué. Disons que à ma majorité on m'a foutue dehors. Je devais me débrouiller comme une grande. J'étais à Eden Isle et je voulais et pouvais pas bouger de là-bas. Je trouvais pas de boulot, j'avais fais trop peu d'études et tout. J'avais une mauvaise tête en gros. J'ai entendu parlé d'une maison, une maison close. J'avais pas envie de finir là-bas mais si je voulais avoir un peu de thunes je devais au moins essayer. J'y suis entrée. On m'a acceptée. C'est là-bas que j'ai rencontré Jules. Il était de cinq ou six ans mon ainé. Il était entré là comme si il voulait juste passer le temps sans rien faire. Je lui ai vite plut d'après lui. Il n'a pas voulu coucher avec moi. J'étais bien dessus. Par contre il a voulu m'héberger. J'ai accepté même si au début j'étais réticente. Mon histoire ressemble peut-être au film Pretty Woman. Le problème c'est que deux ans après notre relation il voulait partir. Déménager autre part, moi je pouvais pas. Je voulais rester ici et je voulais pas qu'il me paye un billet et un visa. Il s'est mit en colère. Je l'avais jamais vu comme ça. J'ai crié, lui aussi. Je l'ai insulté, lui m'a dit de sortir. Je suis retournée à la maison close. Je l'ai plus revue depuis. Je l'ai beaucoup aimé. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Il ne me comprenait pas, pas comme je l'imaginais. L'amour c'est dur, je crois que je préfère les amourettes et les coups d'un soir encore.

reality

J'ai continué de travailler dans la maison. J'étais bien là-bas malgré ce boulot si sale. Je voulais pas quitter cette maison, cette nouvelle famille. Je suis devenue tatoueuse à côté. J'ai toujours eu un don pour le dessin et j'avais un bon pote qui travaillait là-bas. J'ai réussi à me louer un appartement. Je prend toujours les transports en commun mais j'essaie d'économiser pour m'acheter une voiture et passer le permis. Ce sera plus pratique. J'ai plus revu Jules, je crois que c'est mieux comme ça. Je suis en pleine chute de la réalité