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 “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules

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Jules McArtie
Jules McArtie
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MessageSujet: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMar 7 Mai - 9:46

It's too cold outside for angels to fly

A croire que le fait que sa vie sentimentale soit un désastre ne suffisait pas, il fallait que sa vie professionnelle fasse partie du lot. Oh au fond, il n'avait pas réellement à se plaindre. C'était seulement avec Capucine que ça n'allait pas. Mais n'était-ce pas le début de la fin ? Qui sait... peut-être qu'elle irait raconter partout qu'il était un allumeur et qu'il l'avait finalement repoussé. Cette idée là l'avait torturé des nuits entières. Le point positif est qu'il pensait un peu moins à la dépression de sa femme. Mais s'il avait pu remplacer son malheur par un peu de bonheur, ça aurait été mieux. Là, il ajoutait juste une couche à son stress quotidien. Il s'efforçait d'agir aussi naturellement que possible en cours mais il fallait l'avouer, il avait changer de comportement. Il était devenu plus froid, plus expéditif comme n'importe quel autre professeur aurait dû l'être, n'est-ce pas ? Car si Capucine avait ainsi réagi c'était de sa faute. Strictement de sa faute. C'est en tout cas ce qu'elle lui avait dit. C'est ce qu'elle lui avait reproché avec colère lorsqu'il lui avait violemment fait comprendre qu'elle se trompait, qu'elle était complètement à côté de la plaque. Elle avait réagi d'une manière presque aussi violente, lui balançant ses quatre vérités en pleine face. « Le coupable c’est vous. Alors avant de m’cracher à la figure que j’suis cinglée, de m’regarder comme si j’venais de faire la chose la plus stupide du monde, demandez-vous pourquoi j’l’ai fait. » En repensant à ces mots, le choc lui enserrait encore le coeur. Il l'avait définitivement mise en colère. Et ça n'était clairement pas le but. Sa réaction à son baiser était excessive certes, mais elle avait été spontanée. Il ne comprenait tellement... non il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il avait fait de mal pour qu'elle pense qu'il tentait de la séduire. Il n'avait jamais eu ce genre de problème avant elle, aucune ou même aucun de ses élèves n'avait jamais exprimé en tout cas à voix haute son attirance pour lui. Mais peut-être que son comportement à lui était différent avec Capucine, peut-être...
Ses réflexions n'allaient jamais bien plus loin. Ca se finissait sur des hypothèses invérifiables. Il ne pouvait pas demander à ses élèves s'ils l'avaient jamais trouvé trop proche, trop attentionné, trop... charmeur ? Est-ce que c'était vraiment de ça dont il s'agissait ? Jules avait oublié comment l'être. Il n'avait exercé ce charme que pour séduire sa femme. Depuis, il avait omis comment s'en servir. Alors peut-être l'était-il inconsciemment ? Non, c'est impossible. On ne drague personne inconsciemment. Il ne s'en sortait pas. Définitivement pas. Pourtant il n'en avait pas reparlé avec Capucine. Il aurait voulu. Mais lorsque leurs regards se croisaient, il sentait sa rancoeur encore présente et il prenait alors peur d'envenimer les choses. Alors qu'au fond, il voulait juste des explications. Des foutues explications ! Car elle, elle avait l'air de savoir le fin mot de l'histoire. Il n'était pas très bon pour l'auto-psychanalyse.

Depuis quelques temps déjà il avait prévu pour ses élèves une sortie culturelle. Il avait ainsi tout organisé pour qu'ils puissent, pendant trois jours découvrir le théâtre sous différentes coutures. Le premier jour, ils avaient assisté à une pièce. Le lendemain, ils iraient visiter les coulisses et le troisième jour ils allaient rencontrer un des meilleurs metteur en scène de l'époque qui allaient leurs prodiguer quelque conseils avisés. Les élèves avaient eu l'air ravi de cette sortie avant même qu'elle ne débute. Et bien que certains des élèves manquaient à l'appel puisqu'ils avaient des obligations prioritaires, ils étaient plutôt nombreux. Sur une quinzaine habituelle, ils étaient presque dix au total. Et Jules était ravi de leurs intérêt. Même Capucine était là. Comme quoi sa passion du théâtre surpassait sa haine pour son professeur. C'était rassurant... plus ou moins. Ils s'étaient posés dans un petit hôtel familial en bord de plage, que Jules avait eu un peu de mal à trouver. Il fallait qu'il allie petit prix, beaucoup de chambre disponible et la proximité avec ce fameux théâtre où tout se déroulait. Il ignorait encore comment il s'y était pris mais il était heureux qu'il ai réussi. Certes, les chambres n'étaient pas luxueuses, petite comme tout et les élèves devaient y dormir à plusieurs mais aucun d'entre eux ne s'en était plain. Le soir même du dernier jour, Jules était certain de les avoir entendu sortir. L'un d'entre eux avait même hurlé leurs but « BAIN DE NUIT LES GARS ! ». Déclaration qui avait été suivi d'une effusion de cris enjoués. Espérons qu'ils n'allaient pas réveiller tout l'hôtel. Allant s'accouder à la balustrade de son balcon minuscule, il les regarda courir tous en direction de l'eau. La plupart n'avaient pas de maillot à proprement parlé mais leurs sous-vêtements de la journée. Les filles faisaient du monokini. Bref, un vrai bain de nuit entre jeune. Souriant au souvenir qu'il avait lui même de ce genre d'expérience, il décida que lui aussi avait le droit de faire un tour sur la plage. Pas forcément pour se baigner, mais histoire de prendre l'air. il ferma donc sa chambre à clé et descendit vers la petite baie. Le ciel était étoilé, c'était magnifique. Il retira ses chaussures et enfonça ses pieds dans le sable qui était encore tiède. Un sourire apparût à nouveau sur ses lèvres et il commença à marcher tranquillement, les chaussures à la main. C'était très agréable. Il faisait bon et non pas trop chaud comme il avait fait toute la journée passée. Il entendait les cris de ses élèves un peu plus loin et il se rendît compte qu'inconsciemment il s'en était rapproché. Il s'arrêta alors que la flopée d'étudiants remontaient vers l'hôtel à présent, apparemment déjà las de leurs baignade nocturne. L'un d'entre eux tenait dans ses bras des affaires qui n'étaient définitivement pas les siennes à moins qu'il ai pour habitude de s'affubler d'une robe à fleur. Jules n'eût pourtant pas le temps de l'interpeler pour lui demander à qui il les avait piqué. Tant pis. Mais quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'il vît une jeune femme remontée vers lui, l'air rageur et les mains sur les seins. C'était certainement elle la victime de cette blague un peu idiote. Il hésita un instant avant de retirer sa chemise et de s'approcher d'elle. « Hey ! » lança-t-il à son attention en lui tendant le vêtement. Mais il se stoppa et perdît son sourire qu'il voulait réconfortant en reconnaissant Capucine. Dans la pénombre il ne l'avait pas tout de suite reconnu mais à la lumière des lampadaires qui longeaient la plage, son visage lui apparût nettement. Il déglutît et esquissa un sourire. « Je suppose... que.. Enfin ne crois pas que ça soit un geste... Bref, c'est juste histoire que tu... te couvres. » C'était juste horrible qu'il doive expliqué son geste. Il était plutôt clair pourtant ! Elle était à moitié nue et lui avait la possibilité de sauver son intégrité. Voilà tout, pourquoi faire compliqué ?

Sans qu'il puisse vraiment le contrôler pourtant, son regard glissa sur son corps seulement éloigné de la nudité par une petite culotte. Elle était vraiment très jolie. Il releva vivement les yeux en se rendant compte de ses pensées déplacées. Les avaient-ils déjà eu auparavant ? Non. Bien sûr que non ! Il était juste en manque... en manque de courbes féminines. Car même si son épouse lui avait autorisé quelques visites à la maison close, il y allait le moins possible. Il finît par détourner le regard tendant toujours la chemise. Heureusement que son regard avait détaillé la jeune femme une fraction de seconde. Juste une fraction de seconde. Avec un peu de chance elle ne l'avait pas remarqué.
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Capucine Dauvilliers
Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMer 8 Mai - 17:03

I see your blue eyes everytime I close mine

Capucine avait fait une connerie. Une très grosse. Elle avait joué et finalement, elle avait perdu. N’aurait-elle pas dû abandonner totalement et se déclarer perdante officielle ? Evidemment, ça aurait été tellement plus sensé. Pourtant, elle n’en avait pas du tout l’intention. Elle avait perdu, oui, ma bataille. Mais pas la guerre. Elle n’était pas du genre à se faire des idées pour rien, ni s’inventer des choses. La certitude qu’il agissait bizarrement avec elle ne la quittait pas, même après son refus. La brunette voulait juste comprendre pourquoi il avait été si doux. Aucun de ses professeurs ne s’était jamais comporté ainsi. Peut-être avait-elle exagéré en pensant qu’il avait le béguin pour elle mais elle persistait sur le fait que son attitude n’était pas forcément normale. Pourtant, ce rejet l’avait mise en colère. Très en colère. Sa réaction l’avait vexée. Il l’avait regardée comme si elle était complètement stupide d’avoir cru qu’elle pourrait l’intéresser, avoir une chance avec lui. Elle n’était plus une gamine, ni une des plus moches et se faire repousser de la sorte, elle ne connaissait pas. Nullement prétentieuse, elle était cependant consciente de son charme et, il fallait dire qu’en repensant à leur scène, à leur alchimie, elle avait réellement cru qu’il était intéressé. Finalement, elle s’était fait prendre à son propre jeu. Quoi de plus déroutant, de plus énervant ? Capucine n’avait qu’une envie, lui cracher à la figure tout ce qu’il avait pu faire et qui l’avait orientée dans cette voie. Ses camarades le trouvait gentil, peut-être un peu trop, mais professionnel. Ils avaient aussi confirmé que leur scène avait été réellement bonne mais rien de plus alarmant. Peut-être parce qu’ils ne l’avaient pas vécu de l’intérieur. Capucine était certaine de ce qu’elle avançait. Il y avait eu quelque chose. Et si finalement, elle était la seule à l’avoir ressenti ? Pour elle, c’était inimaginable. Impossible qu’une alchimie pareille puisse exister sans qu’il en ait conscience.

Les cours étaient difficiles. Elle avait envie de le provoquer, de se rebeller mais elle savait aussi se contenir. Les autres n’étaient pas censés être mêlés à tout ça et elle était assez adulte pour ne pas faire un pas de travers. Ça ne servait à rien d’envenimer la situation pendant les cours, elle gâcherait encore plus l’ambiance. McArtie était différent depuis leur altercation mais c’était compréhensible au fond. La jeune femme tentait de participer au mieux aux cours, ne pas se laisser influencer mais malgré tout, elle avait des difficultés. La déception la rongeait un peu trop. Peut-être était-ce dû au fait que les évènements étaient récents. Ça finirait par se tasser et revenir à la normale. Mais, après tout, qu’était « la normale » ? Elle n’en savait rien. Puis elle n’avait aucune envie de laisser ça passer. L’orgueil, peut-être. Capucine était juste un peu perdue dans ses « sentiments » et ses réactions. Elle ne savait plus quoi faire ni comment réagir.

Une sortie organisée par McArtie. N’aurait-elle pas dû éviter ? Non. Sa passion était le théâtre et cette excursion était une chance d’en apprendre encore plus. Puis l’ambiance serait sûrement moins étouffante que lors des cours, ils allaient être dehors et ça serait moins oppressant. Et elle n’avait pas eu tort. Les deux premiers jours avaient été excellents. Tellement d’informations à emmagasiner, elle adorait ça. C’était un plaisir que de découvrir de nouvelles choses mais c’était aussi tentant de s’amuser. Un hôtel près de la plage, McArtie avait bien choisi. « BAIN DE NUIT LES GARS ! »
Comment passer à côté ? Le besoin de décompresser, de s’éclater. La plage leur tendait les bras. Leur petit groupe se précipita alors sur le sable encore chaud et les vêtements volèrent. Il ne fallut pas plus de temps pour que les étudiants aillent patauger à moitié nus. Capucine se foutait d’être vue poitrine nue. Il faisait plutôt noir puis, c’était tout de même le principe du bain de minuit. Encore, elle avait gardé sa culotte. Au moment de sortir, la jeune femme plissa les yeux en regardant Thomas prendre ses affaires. « THOMAS ! » L’enfoiré venait de récupérer sa robe et son soutien-gorge. « tu vas m’le payer espèce de connard ! » Elle hésita un instant avant de sortir de l’eau. Après tout, il faisait nuit et elle était seule sur cette foutue plage. Capucine redoutait un peu plus le passage dans l’hôtel. Main sur la poitrine, elle grogna entre ses dents. Mauvaise blague qu’elle aurait très bien pu faire à Thomas. Sa vengeance allait être terrible. « Hey ! » « merde, v’la quelqu’un » pensa-t-elle. C’était vraiment un manque de chance. Fronçant les sourcils dans la pénombre, elle reconnut alors son professeur. Etait-elle maudite ? Sûrement. « Je suppose... que.. Enfin ne crois pas que ça soit un geste... Bref, c'est juste histoire que tu... te couvres. » Sa réflexion lui fit encore plus froncer les sourcils. Le fixant presque rageusement, elle ne prit pas sa chemise. « oh, monsieur McArtie, vous avez peur que je croie ENCORE que vous vous intéressez à moi ? Voyons. Vous avez été très clair la première fois. J’ai été complètement stupide d’y croire, non ? » L’air mauvais elle le toisa. Il semblait perdu. Un instant, elle vit ses yeux clairs se faufiler sur son corps. Surprise, elle ne dit rien, se contentant d’observer sa réaction. Que pensait-il ? Capucine se le demandait. Plusieurs hypothèses lui virent en tête. Tout homme aurait certainement regardé, évidemment. Ou alors, avait-il des difficultés à cacher ce qu’il ressentait vraiment ? Encore ce foutu doute qui planait. Ça l’agaçait. Devait-elle faire comme si de rien n’était ou s’immiscer dans cette brèche ? Après un instant de réflexion intense, elle pencha la tête, puis retira sa main qui cachait sa poitrine. Lentement, elle la posa sur sa hanche qu’elle fit un peu ressortir tout en observant ses réactions, espérant, malgré elle, repérer quelque chose de suspect. « Donc, pourquoi vouloir chercher des excuses à votre geste ? vous m’offrez votre chemise ? c’est gentil, mais je n’en ai pas besoin. C’est vrai quoi, je risquerais de me rouler dedans et de fantasmer. Ça serait tout de même dommage. Alors, vous préférez quoi ? que je fantasme sur votre odeur virile ou voir ma poitrine ? » Marquant une pause, elle le jaugea. elle ne lui laissa pourtant pas le temps de répondre et reprit. « Enfin, si vous êtes marié et complètement amoureux de votre chère et tendre, nullement besoin de m’offrir votre bout de tissu. Votre regard ne sera pas attiré par mes seins, n’est-ce pas ? » Plissant malicieusement les yeux, elle sourit en coin. Elle jouait encore avec le feu. Mais elle n’arrivait pas à s’arrêter. C’était sûrement trop dangereux mais elle n’en faisait qu’à sa tête. Capucine était vexée. Et peut-être troublée aussi.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptySam 11 Mai - 20:03

It's too cold outside for angels to fly


Le sort semblait s'acharner. Alors que ça aurait pu être n'importe quelle autre de ses élèves féminines il avait fallu que ça soit Capucine. Il détestait ce genre de coïncidence. Le genre de coïncidence qui le mettait dans une situation des plus inconfortables. Et par-dessus le marché, il n'était doué pour se sortir de ce genre de problème. Tellement que même un geste qui au final était pure générosité et gentillesse, il tentait de le justifier, ne faisant que le rendre plus étrange au final. Et il voyait à l'expression de la jeune fille que ça n'était pas du tout de son goût qu'il essaie de l'aider. « Oh, monsieur McArtie, vous avez peur que je croie ENCORE que vous vous intéressez à moi ? Voyons. Vous avez été très clair la première fois. J’ai été complètement stupide d’y croire, non ? » Son ton signifiait beaucoup de chose, notamment qu'elle était des plus vexée par sa réaction de la dernière fois et qu'elle lui en voulait à un point qu'il ne saurait même deviner. Il en détourna même les yeux de gêne un instant. Qu'avait-il fait bon sang ? Mais lorsqu'il se reconcentra sur elle, tâchant de prendre contenance, s'apprêtant à lui répondre, il ne pût empêcher son regard de parcourir même si très brièvement le corps, il fallait l'avouer, magnifique. Il se reprît rapidement évidemment mais elle l'avait remarqué, c'était sûr. Elle en avait eu le temps et même s'il faisait sombre, les lampadaires étaient assez proches d'eux pour que ce regard indiscret ne passe pas inaperçu. Et il s'en voulait déjà pour ça.

Voulant certainement le provoquer, elle retira même ses bras de devant sa poitrine nue et le regarda fixement en penchant la tête sur le côté. Elle le testait certainement, encore une fois. Pourquoi s'acharnait-elle ? Bon... là c'était clairement de sa faute à lui. Mais il n'était qu'un homme et voir une femme presque nue devant lui ne pouvait pas le laisser indifférent. Depuis combien de temps n'avait-il pas vu Apple entièrement nue ? Définitivement trop longtemps. A son retour à Eden Isle il irait certainement faire un tour... dans cette fameuse maison close. Il en avait déjà honte rien que d'y songer. « Donc, pourquoi vouloir chercher des excuses à votre geste ? vous m’offrez votre chemise ? C’est gentil, mais je n’en ai pas besoin. C’est vrai quoi, je risquerais de me rouler dedans et de fantasmer. Ça serait tout de même dommage. Alors, vous préférez quoi ? que je fantasme sur votre odeur virile ou voir ma poitrine ? Enfin, si vous êtes marié et complètement amoureux de votre chère et tendre, nullement besoin de m’offrir votre bout de tissu. Votre regard ne sera pas attiré par mes seins, n’est-ce pas ? » Il la vît sourire. Mais ça n'était un sourire amusé, pas un sourire sympathique. C'était un sourire presque machiavélique. Elle voulait qu'il craque. Elle voulait qu'il regarde ses seins. Ou alors elle voulait qu'il recommence à lui dire qu'elle ne serait jamais rien pour lui. Il finît par soupirer et sans plus attendre, s'approcha d'elle et la força à enfiler la chemise fermant deux boutons pour ne plus être tenté de regarder cette poitrine qui semblait.. un peu trop bien galbée pour qu'il puisse y résister. Ca n'allait pas.. pas du tout. Comment pouvait-il seulement penser à ses seins ? Bon sang...

Il la regarda finalement dans les yeux, sévèrement, et beaucoup moins perturbé maintenant qu'elle n'était plus en toute petite tenue. Croisant les bras il pencha, tout comme elle la tête sur le côté. « Tu sais quoi Capucine ? Je commence à en avoir assez. Je trouve ton comportement vraiment... » Il réfléchît à ses mots. Comment lui dire à quel point il trouvait ça.. « irrespectueux. Envers moi. Ton professeur. » Il détestait sa façon d'agir, là, tout de suite. Et il avait aussi trouvé ça déplacé lorsqu'elle l'avait embrassé. Mais il ne fallait pas qu'il s'énerve. Ca ne servirait à rien d'autre que rendre les choses plus complexes encore. Aussi inspira-t-il et reprit-il calmement. « Alors d'accord... j'ai peut-être agi d'une façon qui t'a fait croire que je pouvais être attiré par toi. Mais bon sang, si c'était vraiment le cas, est-ce que tu penses que je t'aurais repoussé ? Je veux dire avant même que... » Il n'arrivait pas dire les mots. Elle l'avait embrassé. Y penser l'avait empêché de dormir tellement de nuit qu'il avait fini par lui en vouloir lui aussi de lui avoir fait ça. Il leva les yeux au ciel, en soufflant, cherchant à être aussi diplomate que possible. Il ne voulait pas envenimer les choses plus encore. Il aurait juste voulu qu'elle comprenne. Qu'elle comprenne que rien de ce qu'elle pensait à son sujet n'était vrai. Il hésita avant de prendre ses mains. Il remonta ces mains ci presque à hauteur de son visage. « Ce geste là... Pour moi ne veut pas dire forcément que je tente de te séduire. C'est strictement... affectueux. » et il les lâcha. A bien y réfléchir, elle avait tout à fait raison de croire que si. « Tu es une jeune femme... charmante. Et je suis certain que tu plais à beaucoup d'hommes mais je suis marié. Et aussi improbable que ça puisse paraître je suis fou amoureux de ma femme et je ne la tromperai jamais. » Sauf avec ces prostitués qu'elle l'autorisait à fréquenter. Il ferma les yeux et frotta son visage. « Je... J'ai conscience... parce que tu m'as fait réfléchir, tu vois ? J'ai pris conscience que je pouvais être avec vous... un peu tactile. Un peu “trop” proche, trop chaleureux. Mais c'est... c'est strictement affectueux. » Il la regardait à nouveau dans les yeux, essayant de lui faire comprendre. Bon sang il voulait juste qu'elle comprenne. « J'aime... mes élèves et j'aime enseigner. Alors j'ai peut-être voulu vous mettre à l'aise avec un peu trop d'application et tu as fini par imaginer que je tentais de te séduire. » Il haussa les épaules. Peut-être était-ce ça. Il espérait que ça soit ça. « Mais ce n'est pas le cas. Je veux juste être... un bon prof. » Juste un professeur dont ses élèves se souviendraient. Un professeur que ses élèves apprécieraient. Etait-ce juste complètement fou comme idée ? Non, ça ne lui semblait pas fou en tout cas.

Il finît par secouer la tête, dépité et passa une main dans ses cheveux. « Alors je te demande pardon pour ma réaction... excessive de la dernière fois. J'ai juste été pris au dépourvu et.. » Il grogna de frustration. Il n'arrivait pas à trouver ses mots face à cette fille. Pourquoi bon sang ? Pourquoi est-ce qu'elle le mettait si mal à l'aise ? Pourquoi le rendait-elle si peu sûr de lui ? A cause de ce baiser... et aujourd'hui de sa... poitrine. Bon sang, il lui en fallait vraiment peu. Pauvre homme. Si faible devant les attributs d'une femme. Il pinça les lèvres et la regarda à nouveau, avec toute la sincérité du monde. « J'aimerais que tu me pardonnes pour... ma façon d'agir. Pour t'avoir fait croire quoi que ce soit qui t'aurait... induite en erreur et pour ensuite t'avoir parlé aussi méchamment. Je ne suis pas un prof aussi bon que j'aimerais. » Il rît brièvement et croisa à nouveau ses bras sur son torse nu. Il faisait frais à présent et il se rendait compte de la situation de manière un peu plus flagrante. Il venait de prêter sa chemise à une jeune femme et se retrouvait de ce faire presque aussi dénudé qu'elle. Quiconque serait passé par là aurait clairement pu se faire des idées sur leurs relations... décidément, dès lors qu'ils se retrouvaient tout les deux, le risque d'être pris pour un couple était là. Dérouté par cette idée il secoua la tête. Mais non, pas du tout. Il était juste paranoïaque.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyVen 24 Mai - 13:34

I see your blue eyes everytime I close mine

Cette soirée était censée être amusante. Pourtant, les choses avaient vite changé. Au fond, se faire piquer ses vêtements, Capucine trouvait ça agaçant mais pas de quoi en faire toute une histoire. L’hôtel était à deux pas et les couloirs seraient sûrement déserts. Puis, elle n’était pas des plus complexées et assumait totalement son corps, ça ne serait donc pas une épreuve. Seulement, pour compliquer les choses, elle croisa quelqu’un. Pas n’importe qui. Monsieur McArtie. Evidemment. Pourquoi ne pas tomber sur un inconnu quand on pouvait faire face à un homme qu’on avait tenté de percer un secret inexistant. Capucine n’arrivait pas à se remettre de leur entrevue. Elle n’était pas triste qu’il l’ait repoussée, après tout, elle n’avait aucun sentiment pour lui. La jeune femme était vexée. Terriblement vexée. Il était beau. C’était certain et ça aurait été flatteur qu’il s’intéresse à elle, même s’il y avait un côté déplacé qui l’avait fait douter. Pourtant, aujourd’hui, elle ne pensait plus au fait qu’elle était soulagée de voir qu’il n’était finalement pas un pervers adorant ses élèves. Le rejet la rongeait. Il l’avait repoussée comme si elle était complètement folle, comme si c’était impossible qu’il puisse s’intéresser à elle. Etait-elle si laide, ou complètement stupide ? Au fond, Capucine n’en savait rien. Il était amoureux de sa femme, apparemment. Mais à ses yeux, égoïste, ça n’était pas une réelle excuse. Elle avait eu l’impression d’être tellement immonde à ses yeux que ça la tracassait. Son orgueil en avait pris un sacré coup et malgré le fait qu’elle essaie de se contenir en cours, ce soir, face à lui, elle n’avait plus aucune envie de stopper ses pensées et ses paroles.

La provocation n’était pas la meilleure des idées qu’elle avait pu avoir mais sa colère et sa frustration ne lui permettaient pas de réfléchir correctement. Il devait comprendre qu’il l’avait vexée. Peut-être agissait-elle comme une gamine pourrie gâtée qui n’avait pas eu son jouet préféré mais elle s’en fichait. Le voir si affolé et se hâter de l’habiller de sa chemise la fit sourire. Ses doigts frôlèrent sa peau alors qu’il refermait les boutons. Seulement, sa fébrilité laissa place à son regard furieux. Celui qu’elle avait déjà vu ce jour-là. Automatiquement, elle fronça elle aussi les sourcils et copia ses gestes en croisant ses bras. Il allait sûrement lui crier dessus ou lui cracher à nouveau ses quatre vérités à la figure. Qu’importe. Elle était fière d’avoir décelé dans son regard une pointe de fragilité lorsqu’elle avait dévoilé sa poitrine. Il n’était pas indifférent. Ou alors se faisait-elle des idées tout comme la première fois ? « Tu sais quoi Capucine ? Je commence à en avoir assez. Je trouve ton comportement vraiment... irrespectueux. Envers moi. Ton professeur. » A ses paroles, elle leva un sourcil. « Alors d'accord... j'ai peut-être agi d'une façon qui t'a fait croire que je pouvais être attiré par toi. Mais bon sang, si c'était vraiment le cas, est-ce que tu penses que je t'aurais repoussé ? Je veux dire avant même que... » La jeune femme fulminait. Elle attendait patiemment qu’il lui balance tout ce qu’il pouvait penser. Elle réfléchissait à une autre façon de répliquer, de le contrer. « Ce geste là... Pour moi ne veut pas dire forcément que je tente de te séduire. C'est strictement... affectueux. » Penchant la tête, elle ne broncha pas. Il semblait tellement sûr de ce qu’il pouvait bien avancer. C’en était foutrement agaçant. « Tu es une jeune femme... charmante. Et je suis certain que tu plais à beaucoup d'hommes mais je suis marié. Et aussi improbable que ça puisse paraître je suis fou amoureux de ma femme et je ne la tromperai jamais. Je... J'ai conscience... parce que tu m'as fait réfléchir, tu vois ? J'ai pris conscience que je pouvais être avec vous... un peu tactile. Un peu “trop” proche, trop chaleureux. Mais c'est... c'est strictement affectueux. » Oh ? Il avait pris conscience de ça ? Elle leva les mains au ciel comme si elle implorait les dieux. Cependant, elle se retint de faire quelconque commentaire. Du moins, pour l’instant. « J'aime... mes élèves et j'aime enseigner. Alors j'ai peut-être voulu vous mettre à l'aise avec un peu trop d'application et tu as fini par imaginer que je tentais de te séduire. Mais ce n'est pas le cas. Je veux juste être... un bon prof. Alors je te demande pardon pour ma réaction... excessive de la dernière fois. J'ai juste été pris au dépourvu et.. » Plissant ses yeux, elle observait la moindre de ses réactions. Pourquoi était-il si gêné face à elle s’il n’avait rien à se reprocher ? Ne devrait-il pas rester droit et fort, sans hésiter et bafouiller ? Ses paroles tentaient de convaincre Capucine qu’elle faisait fausse route mais ses actes lui montraient autre chose. « J'aimerais que tu me pardonnes pour... ma façon d'agir. Pour t'avoir fait croire quoi que ce soit qui t'aurait... induite en erreur et pour ensuite t'avoir parlé aussi méchamment. Je ne suis pas un prof aussi bon que j'aimerais. » Il était beau, le salaud. Elle en prenait réellement conscience maintenant qu’il l’avait repoussée. Elle avait passé des heures à l’observer en cours. Il avait un physique vraiment, vraiment, très agréable. Evidemment, elle en avait conscience mais ça ne l’avait jamais intéressée. Il était son professeur. Un peu trop tactile, mais il restait son professeur. Maintenant, tout était différent. Elle avait remarqué ses yeux, d’un bleu parfait. Une expression intense à chaque fois que ça la prenait aux tripes. Ses cheveux toujours en pagaille, cette mâchoire bien dessinée, et merde, ce torse des plus attrayants. Pourquoi donc remarquait-elle ça maintenant ? Pour se frustrer un peu plus parce que ce professeur ne lui donnerait jamais ce qu’elle voudrait. Au fond, que voulait-elle ? Ce qu’on lui refusait. Capricieuse. Elle voulait l’homme qui lui disait « non ». Pas pour une histoire, pas pour des sentiments. Elle le voulait juste dans son lit. Elle était conscience de la stupidité de ses actes et de ses désirs, mais elle n’en avait pas grand-chose à faire.

Laissant un moment de silence, elle continua son observation. Capucine se doutait que sa « non-réponse » devait rendre le professeur mal à l’aise alors attendit encore un peu. Elle était une fille plutôt gentille et douce, mais lorsqu’on la piquait au vif, elle ne pouvait s’empêcher de répliquer et de se défendre, peut-être même un peu trop violemment. Peut-être gâcherait-elle leur future collaboration en cours et son avenir par la même occasion. Evidemment, si leur relation se détériorait encore, ça ne serait pas positif pour son apprentissage seulement, ce soir, elle n’arrivait pas à y songer, à se contrôler. « Vous trouvez mon comportement irrespectueux mais vous vous excusez du votre. J’imagine que vous avez compris qu’il n’avait pas non plus été très approprié face à une élève. Mh ? » S’approchant un peu de lui, la brunette ne le quitta pas du regard. « Vous avez réagi comme si j’étais complètement débile d’avoir cru ça. Mais c’est de votre faute en effet. Votre façon d’agir avec moi n’était pas celle qu’aurait dû avoir un professeur. Même mon prof de danse est moins tactile que vous. Pourtant, on passe de longs moments l’un contre l’autre. C’est bizarre, j’ai jamais rien cru venant de lui. » Ce prof était, en plus, plutôt mignon et célibataire. Elle aurait pu imaginer quelque chose, mais non. Jamais rien. Ou alors, elle n’avait pas réellement cherché. Là, elle ne pensait qu’à McArtie et ses erreurs. Peut-être qu’au fond, les deux agissaient de la même façon mais qu’elle avait été plus réceptive aux actes de son professeur de théâtre. Et si au fond, c’était juste elle la fautive. Après tout, personne n’avait jamais rien dit sur McArtie. Evidemment il était très sympa, peut-être un peu trop, mais les autres élèves n’avaient jamais eu ce genre d’idées. « J’suis désolée, mais j’arrive pas à vous croire. Je suis sûrement bornée, il parait que c’est un trait de caractère principal chez moi. Mais cette foutue alchimie entre nous sur la scène l’autre jour elle n’était pas anodine. » Était-ce cependant une raison pour s’imaginer tout ça ? Certains acteurs avaient une connexion particulière et faisaient de bons films ou pièces ensemble, et ça ne voulait pas forcément dire qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Pourtant, Capucine n’arrivait pas à oublier son regard, ses gestes pour elle. « Puis pourquoi vous semblez complètement perturbé par le simple fait que je sois en face de vous, là ? Vous bafouillez à tous les mots comme si vous tentiez de vous convaincre que ce que vous dites est vrai alors qu’au fond, vous pensez l’inverse. J’sais pas, expliquez-moi alors. Si y’a rien d’embêtant de votre côté, pourquoi vous semblez troublé ? Et ne m’sortez pas que c’est ma tenue, votre amour pour votre femme et tout le tralala, devrait être suffisant pour vous empêcher d’être gêné à la vue d’une autre poitrine que la sienne. » Malgré son torse qui attirait incessamment son regard, malgré l’odeur masculine et tellement agréable, Capucine gardait bon cap. Elle semblait sûre d’elle et elle était certaine que son professeur n’y verrait que du feu. Pourtant, elle devenait de plus en plus fébrile. Ça n’avait rien d’agréable de se faire repousser de la sorte.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyDim 26 Mai - 3:14

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La vie est une garce. Chaque jour Jules le découvrait un peu plus et s'enfonçait dans sa misère. Oh, bien sûr comparé à certains autres, il n'avait de quoi se plaindre. Il avait un travail qui lui plaisait, de l'argent, une femme, une maison... Certes. Mais à sa propre échelle sociale, il n'était plus heureux. Il l'avait été mais il avait déchanté. La seule et unique chose qui lui maintenait la tête hors de l'eau était son travail. Sa passion pour le théâtre et pour l'enseignement. Être en présence de ses élèves avait le don de lui redonner le sourire, un peu d'espoir en son existence pathétique. Ses élèves étaient ses sauveurs. Tous. Excepté Capucine. Avec toutes ces histoires, son comportement, ses propos, elle n'était pas loin de ruiner sa dernière source de vrai bonheur. Bien sûr, il avait les autres étudiants. Mais Capucine avait longtemps été l'une de ses favorites. Elle avait un talent pur, une grace merveilleuse sur scène et une facilité à entrer dans ses personnages rares et sublimes. Rien n'aurait pu laisser présager qu'un jour, ce plaisir qu'il avait à travailler avec elle serait gâché. Par elle. Par lui. Par son comportement. Et par les conséquences de ce dernier.

Cependant il avait beau y penser, y réfléchir en long en large et en travers, il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il avait fait de si exagéré pour qu'elle pense un seul instant qu'il la voulait. Elle était certes magnifique, aujourd'hui encore il ne pouvait que s'en rendre plus compte face à sa semi-nudité. Mais jamais il n'avait porté sur elle un regard autre que celui d'un enseignant, au pire... d'un père. Outre les scènes d'amour qu'ils avaient partagé rarement, il n'avait jamais rien fait de son point de vue pour la séduire. Mais peut-être qu'au fond si. Mais qu'il ne s'agissait pas à ses yeux d'une séduction sexuelle, d'une parade amoureuse. A ses yeux il s'agissait d'un processus de mise en confiance et de fraternisation avec sa classe. Il voulait juste être accepté à leurs yeux et qu'ils se sentent à l'aise et en sécurité. Qu'ils se sentent appréciés et que de ce fait, ils s'ouvrent à lui. Car s'ils ne s'ouvraient pas, comment réussirait-il à les faire travailler réellement en sa compagnie ? Pourquoi est-ce que Capucine ne l'avait-elle pas compris ? Est-ce que d'autres qu'elle pensaient pareil ? Bon sang, il espérait que non. Sinon, il s'était mis dans une galère incroyable.

Il commença par s'énerver. Il ne supportait plus son comportement vis à vis de lui suite à leur altercation. Il tenta de lui expliquer. De lui expliquer ses gestes qui paraissaient à la jeune fille déplacés. Il s'excusa aussi pour sa réaction, pour l'avoir repoussé et lui avoir violemment dit qu'il n'était pas intéressé. Mais comment aurait-elle voulu qu'il réagisse ? Elle ne le dégoutait pas... loin de là. Là n'était pas la question. Il était juste amoureux de sa femme... de son épouse.. de ce qu'il en restait en tout cas. Pourquoi là encore n'essayait-elle pas de le comprendre ? Tout ce qu'il voulait c'était qu'elle comprenne. Mais il était mal assuré. Bien qu'il eût déjà réfléchi à ce genre de discussion avec elle, jamais il n'avait réussi à trouver les phrases les plus correctes pour exprimer ce qu'il voulait lui faire saisir. Et maintenant qu'il était face à elle, et face à son corps tentateur, il bégayait. Lui acteur, professeur de théâtre bégayait. Il réfléchissait presque trop à ses mots. Et au final, ça desservait complètement son discours. « Vous trouvez mon comportement irrespectueux mais vous vous excusez du votre. J’imagine que vous avez compris qu’il n’avait pas non plus été très approprié face à une élève. Mh ? » Elle faisait évidemment allusion à toutes ses marques d'affection qu'il avait pour sa classe. Pour elle notamment. Il se retînt de pincer les lèvres ou de froncer les sourcils. Il la fixa seulement alors qu'elle croisait elle aussi les bras, se mettant ainsi sur un pied d'égalité avec lui. « Vous avez réagi comme si j’étais complètement débile d’avoir cru ça. Mais c’est de votre faute en effet. Votre façon d’agir avec moi n’était pas celle qu’aurait dû avoir un professeur. Même mon prof de danse est moins tactile que vous. Pourtant, on passe de longs moments l’un contre l’autre. C’est bizarre, j’ai jamais rien cru venant de lui. » Il aurait voulu répliquer, lui dire que ça n'était pas ça du tout. Qu'il n'avait jamais pensé qu'elle était stupide. Qu'il avait surement sa part de responsabilité mais que bon sang, tout ça allait trop loin ! Il ne voulait pas d'elle mais ça n'était pas la fin du monde. Il fallait qu'elle s'y fasse... Au lieu de ça, il fronça légèrement le nez et esquissa un regard sur le côté, regardant vers la mer sombre. Il aurait voulu y plonger et s'y noyer. Que tout le monde l'oublie. Qu'elle l'oublie et qu'elle le laisse en paix. Juste un instant... « Je suppose... que lui et moi sommes différents. C'est tout. » répondit-il, sur un ton monocorde. Le regard dans le vague un instant il se reconcentra sur elle. « Mais je n'ai pourtant jamais essayé de te draguer. Mais j'ai compris, je suis trop tactile. Je ne le serai plus. » N'était-ce pas ce qu'elle voulait au final ? Qu'il n'ai plus de geste de ce type ? C'est ce qu'il s'était efforcé de faire pendant les dernières semaines. Elle aurait dû être satisfaite non ?

« J’suis désolée, mais j’arrive pas à vous croire. Je suis sûrement bornée, il parait que c’est un trait de caractère principal chez moi. Mais cette foutue alchimie entre nous sur la scène l’autre jour elle n’était pas anodine. » Pourquoi revenait-elle sur ce point ? Pourquoi diable ne pouvait-elle pas juste consentir à le laisser tranquille avec cette osmose de quelques instants strictement théatrale ? Pourquoi voulait-elle absolument le convaincre qu'il était attiré par elle ? Que voulait-elle entendre à la fin pour le lâcher ?! « Ca n'était qu'une scène improvisée sur une certaine thématique. Mais vu à quel point ça t'a troublé je suppose que je ne suis pas mauvais acteur. » Il redevenait froid. Elle l'agaçait bon sang. Et elle le blessait à insister ainsi. Quel était son but ? L'enfoncer six pieds sous terre ? C'était juste insupportable.

« Puis pourquoi vous semblez complètement perturbé par le simple fait que je sois en face de vous, là ? Vous bafouillez à tous les mots comme si vous tentiez de vous convaincre que ce que vous dites est vrai alors qu’au fond, vous pensez l’inverse. J’sais pas, expliquez-moi alors. Si y’a rien d’embêtant de votre côté, pourquoi vous semblez troublé ? Et ne m’sortez pas que c’est ma tenue, votre amour pour votre femme et tout le tralala, devrait être suffisant pour vous empêcher d’être gêné à la vue d’une autre poitrine que la sienne. » Son regard se voila. Si elle savait... La poitrine de sa femme, il ne l'avait plus vu depuis des mois. Il baissa les yeux, ses cils masquant à la vue de la jeune femme en face de lui ses pupilles brillantes, prêtes à verser les larmes salées toujours menaçantes. Mais plutôt que de pleurer, il échappa un rire. Bref. Nerveux. Et empli de tristesse. « Tu sais si peu de chose à mon sujet, Capucine. En fait... » il releva les yeux, ses sourcils froncés et l'air à la fois anéanti et énervé. « tu ne sais même absolument rien à propos. Tu me juges. Tu crées une idée fixe à mon propos dans ta tête et tu ne veux pas en démordre. Tout ce qui t'intéresse c'est de m'entendre dire qu'en effet, je t'ai dragué. Qu'en effet j'avais envie de t'avoir. Que tu te retrouves dans mon lit. Que tu m'attires irrémédiablement et que chacun de mes petits gestes envers toi étaient plein de sous-entendus. C'est ça n'est-ce-pas ? C'est ça que tu veux entendre ? Que je suis fou de toi ? » Il avait à présent l'air furieux. Il ne pouvait plus le réprimer mais pourtant il se mit à sourire et se mit à genoux devant elle. « Oh Capucine, ne comprends-tu pas ? Je t'aime et je ne peux pas m'avouer à moi même les sentiments que j'éprouve à ton égard. Mais tu m'ouvres enfin les yeux ! Je suis fou de toi. Vite, filons dans ma chambre et faisons l'amour jusqu'à être ivre l'un de l'autre ! » Et il posa le dos de sa main contre son front, de manière exagérée. Avant de se relever finalement, envoyant dans ses mouvements du sable partout autour de lui. « Non ! » conclut-il. Il fulminait. Ses poings étaient serrés et il respirait à une allure folle. Peut-être même un peu trop vite. « Non, je ne veux pas de toi Capucine. Oui, tu es très belle. Oui, tu attirerais n'importe quel homme sensé. Mais non, je ne tente pas de te séduire. Non, je ne veux pas de toi dans mon lit. Et même si exhiber ta poitrine à ma vue m'a en effet troublé, je n'ai pas envie de me jeter sur toi ! » Il tapota sa tempe. « Maintenant, sors toi cette idée de la tête, tu veux ?!! J'aime... MA FEMME ! » Son ton était si agressif et sa voix si forte qu'il se fît presque sursauté lui même. Et il souffla fortement, prenant son visage dans ses mains alors qu'un sanglot bruyant échappa à sa maitrise. Un seul et unique mais qu'il n'aurait jamais voulu laissé entendre à son élève. A cette furie qui s'était auto-persuadée que son professeur était amoureux d'elle. Peut-être maintenant comprendrait-elle. Peut-être enfin... Mais il regrettait déjà. Il regrettait de s'être emporté. Encore une fois il n'avait pas su gérer sa colère et son indignation. Il aurait pourtant voulu. Pourquoi s'emportait-il bon sang ? Parce qu'elle le poussait à bout. Voilà, elle voulait une réaction, elle en avait une.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyJeu 6 Juin - 14:04

I see your blue eyes everytime I close mine

Capucine n’était pourtant pas une garce. Jamais elle n’avait été irrespectueuse envers un professeur mais ce soir, elle n’arrivait plus à se calmer. Peut-être était-ce de la mauvaise foi. Après tout, son orgueil en avait pris un coup. Elle était vexée, extrêmement. La jeune femme n’avait pas supporté cette façon qu’il avait eu de la repousser et, finalement, elle s’enfonçait dans cette spirale de vengeance. Elle aurait simplement dû se taire. Rester à sa place d’élève une fois que monsieur McArtie lui avait remis les points sur les i. Mais ce soir, elle craquait à nouveau. Elle qui, à la base, ne voulait pas que son professeur ait des sentiments déplacés pour ses élèves se retrouvait dans la position inverse. Au fond, elle ne savait plus ce qu’elle pensait réellement. Elle n’était pas du tout amoureuse de lui, mais le rejet avait eu l’effet d’une bombe sur elle.

La brunette regretterait sûrement son attitude par la suite mais ce soir, elle ne voyait absolument rien d'autre que l'attaque. Elle était vexée. Elle voulait reprendre le dessus, lui faire comprendre qu'il avait été dur, que son comportement était déplacé et, qu'aujourd'hui, il en payait les conséquences. N'était-ce pas normal ? Pour elle, certainement. Elle n'était pas la seule fautive. « Je suppose... que lui et moi sommes différents. C'est tout. Mais je n'ai pourtant jamais essayé de te draguer. Mais j'ai compris, je suis trop tactile. Je ne le serai plus. » Sa réponse aurait dû la satisfaire. C'était ce qu'elle avait voulu au début, qu'il arrête de se comporter bizarrement avec ses élèves. Pourtant, ce soir, elle était déçue et frustrée. Et surtout furieuse de s'être laissée prendre à son propre piège. Il aurait du céder et finalement, c'était elle qui se retrouvait à espérer plus qu'une simple relation prof-élève. Au fond d'elle, elle savait que son regard et ses mains posées sur son corps lors de cette scène l'avaient chamboulée. Ça n'avait jamais été si fort avec personne. L'alchimie de leur jeu était bien trop importante pour être niée. Le problème était qu'elle faisait un amalgame entre le jeu et les possibles sentiments de son professeur. Il était juste excellent. Et elle s'était laissée prendre comme une pauvre débutante. Finalement, n'était-ce pas ce qu'elle était ? « Ca n'était qu'une scène improvisée sur une certaine thématique. Mais vu à quel point ça t'a troublé je suppose que je ne suis pas mauvais acteur. » La mâchoire de Capucine se serra à sa réplique. Il venait de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas. La jeune femme était dégoûtée. Il n'avait pas forcément ressenti toute l'intensité de l'échange et ça la blessait d'avoir été si faible, d'avoir imaginé que lui aussi avait apprécié un peu plus que de raison. Mais non. Il avait aimé la scène à sa juste valeur. Une scène. Ça n'était rien de plus. Pourtant pas naïve, la jeune femme ne s'était jamais laissée prendre par ce genre de thème. Aujourd'hui, c'était fait. Et elle avait honte.

Aveuglée par sa déception et sa haine contre ce professeur qui l'avait menée en bateau, Capucine insistait. Elle s'enfonçait dans une situation qui devenait beaucoup trop compliquée pour elle. Elle voyait le regard de son professeur se voiler mais ça ne la faisait pas vraiment réagir. Peut-être était-il triste, mais, égoïstement elle ne voyait qu'elle et sa foutue déception. « Tu sais si peu de chose à mon sujet, Capucine. En fait... » Sa voix et son regard la firent frissonner. Il était en colère. Vraiment. Et pour la première fois de la soirée, Capucine eut envie de se cacher sous le sable. « tu ne sais même absolument rien à propos. Tu me juges. Tu crées une idée fixe à mon propos dans ta tête et tu ne veux pas en démordre. Tout ce qui t'intéresse c'est de m'entendre dire qu'en effet, je t'ai dragué. Qu'en effet j'avais envie de t'avoir. Que tu te retrouves dans mon lit. Que tu m'attires irrémédiablement et que chacun de mes petits gestes envers toi étaient plein de sous-entendus. C'est ça n'est-ce-pas ? C'est ça que tu veux entendre ? Que je suis fou de toi ? » La jeune femme ne savait plus où se mettre. Sa colère et sa haine venaient de la laisser tomber. Elle n'avait plus de courage, plus la force de l'affronter. La peur et la gêne l'envahissaient. Elle était allée trop loin. Beaucoup trop loin. Surprise, elle le regarda se mettre à genoux face à elle. Que faisait-il donc ? « Oh Capucine, ne comprends-tu pas ? Je t'aime et je ne peux pas m'avouer à moi même les sentiments que j'éprouve à ton égard. Mais tu m'ouvres enfin les yeux ! Je suis fou de toi. Vite, filons dans ma chambre et faisons l'amour jusqu'à être ivre l'un de l'autre ! » Ses gestes et ses paroles étaient foutrement exagérés ce qui tordit le cœur de la jeune femme. Il se moquait d'elle, délibérément, méchamment. Ses sourcils se froncèrent cherchant à répliquer pourtant, rien ne vint. Ses mots restaient bloqués et, avec horreur, elle constata que si elle parlait, sa voix se briserait sûrement en un sanglot honteux. « Non ! » Capucine l'avait rendu fou. Pas dans le sens qu'elle aurait aimé finalement. Il était juste fou de rage. « Non, je ne veux pas de toi Capucine. Oui, tu es très belle. Oui, tu attirerais n'importe quel homme sensé. Mais non, je ne tente pas de te séduire. Non, je ne veux pas de toi dans mon lit. Et même si exhiber ta poitrine à ma vue m'a en effet troublé, je n'ai pas envie de me jeter sur toi ! Maintenant, sors toi cette idée de la tête, tu veux ?!! J'aime... MA FEMME ! » Face à lui, elle se sentait si petite. Il n'était pourtant pas immense, mais son ton et sa colère lui faisaient peur. Malgré elle, elle rentra sa tête dans ses épaules, elle ne savait plus ce qu'elle ressentait. De la honte, de la haine, de la peine... Tout à la fois sûrement. Mais à présent, l'envie de pleurer se faisait plus forte que celle de crier.

Son professeur était à bout. Elle avait joué à un jeu beaucoup trop dur pour elle et se retrouvait perdue. Il semblait si mal et si furieux à la fois. Elle s'était sûrement aventurée là où il ne fallait pas et c'était à présent trop tard pour faire machine arrière. Face à lui, la jeune femme tremblait. Elle ne supportait plus cette situation. Depuis quand était-elle si bête ? Ne lui avait-on pas appris le respect des autres ? Évidemment. Pourtant, ce soir, elle n'était pas celle qu'elle aurait dû être. Elle était une garce égoïste et ça n'était pourtant pas le trait dominant de son caractère. « Je... » Comme elle l'avait prédit, sa voix se cassa désagréablement. Il ne fallait pas qu'elle pleure devant lui. Mais après tout, elle l'avait bien cherché. La brunette avait joué avec le feu et son professeur n'avait fait que répliquer. Certes, la situation était spéciale quant à leur relation prof-élève mais ce soir, ils n'étaient plus que deux personnes aveuglées par leur colère et leur tristesse. Capucine était fautive. Elle le savait au fond d'elle. Peut-être avait-il agi de façon quelque peu déplacée mais c'était elle qui avait envenimé les choses, elle qui l'avait poussé dans ses derniers retranchements. « pas besoin de vous moquer de la sorte... » Malgré elle, ses yeux se voilèrent de larmes. « J'ai été bête de croire que je pouvais vous intéresser. Mais... Là, j'ai bien compris... Rassurez-vous... » Rageusement, elle essuya ses yeux. « vous n'accepterez sûrement pas mes excuses mais... J'suis désolée... » Sa voix était tellement basse qu'elle se demanda s'il avait compris. Pourtant, elle ne prit pas la peine de lui demander, sentant les larmes monter, elle se mît à courir vers l'entrée de l'hôtel. Elle ne voulait plus qu'une chose, se coucher dans son lit et ne plus en sortir. Si les cours étaient déjà bizarres avec cette altercation elle se doutait que ça serait encore pire après.

Devant sa chambre, elle frappa à la porte, puis tenta de l'ouvrir. Pourtant, personne ne lui répondit. Sa colocataire d'un soir devait s'être assoupie. Dépitée Capucine se rappela qu'elle dormait avec des boules quies. « Non, non, non. Putain ouvre... Elo, laisse-moi entrer ! » Une porte qui s'ouvrit la fît sursauter. Se tournant vite vers l'origine du bruit et priant pour que ça soit un élève, Capucine perdit vite tout espoir alors qu'un quinquagénaire lui demanda de se taire. Dépitée et les larmes dévalant ses joues, la jeune femme s'adossa contre la porte de sa chambre et se mît à pleurer plus fort, le visage caché dans ses mains. Quelle soirée de merde.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyDim 23 Juin - 16:36

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Jules n'était pas du genre agressif, ou violent. Il avait un self-control à toute épreuve. Du moins c'est ce dont parfois il aimait se vanter. Sa patience et sa capacité à ne pas s'énerver malgré les mauvaises situations. Mais tout ça, c'était avant. Avant que les choses ne s'écroulent. Avant que son avenir d'homme marié soit compromis. Avant que son futur avec sa femme ne batte de l'aile. Avant qu'il ne découvre que même avec d'effort, les choses ne sont jamais comme on aimerait qu'elles soient. Et aujourd'hui c'était Capucine qui subissait sa colère. Son courroux. Toute la rancoeur qu'il ne pouvait pas déverser sur la vie elle-même, il la crachait sur cette élève. Alors certes, elle n'y mettait pas beaucoup du sien pour qu'il se calme. Mais elle restait son élève et jamais il n'aurait dû hausser le ton de la sorte. Jamais il n'aurait dû être irrespectueux avec elle. La dénigrer de la sorte. Certes, ils n'étaient que tout les deux. Mais il avait conscience que ses mots et sa manière de les dire étaient blessants. Mais il était tellement colère. Contre tout. Et contre elle à l'instant même qu'il n'avait pas pu retenir ses pulsions amères.

Et maintenant il regrettait, évidemment. Il regrettait comme à chaque fois qu'il se retrouvait dans cette position, qu'il la brimait. Et en voyant le désarroi dans ses yeux il s'en voulût d'autant plus. Pourtant, il n'arrivait pas à taire la colère qui se lisait sur son visage. Il n'arrivait pas à défroncer ses sourcils. Non. Il fulminait encore. Ses poings étaient crispés. Et à l'instant même il aurait presque pu dire qu'il la détestait. Mais par chance il ne le dît pas. Déjà ça de moins à s'excuser. Elle tenta de riposter mais il sentît qu'elle ne pouvait pas aller plus loin. Sa voix s'était cassée dans sa gorge. Comme la sienne aurait pu se briser aussi mais dans le feu de l'action, ça n'avait pas été le cas. Il ne lui en avait pas laissé le temps. Jusqu'à ce qu'il lâche un sanglot. Mais il ne pouvait pas pleurer. Pas devant elle. Pas devant qui que ce soit.

« pas besoin de vous moquer de la sorte... » réussit-elle finalement à prononcer et il vît qu'elle n'était pas loin de pleurer. Il détourna alors un instant les yeux, se rendant compte à quel point il avait pu être désagréable et à quel point il l'avait blessé. Si elle pleurait devant lui, c'était sûrement qu'il avait dépassé les limites de l'acceptable. Et ça ne lui était jamais arrivé de pousser quelqu'un aux larmes. Il osa à peine se reconcentrer sur elle. Voir sa responsabilité dans l'état de la jeune fille était effrayant pour lui. IL était horrible... « J'ai été bête de croire que je pouvais vous intéresser. Mais... Là, j'ai bien compris... Rassurez-vous... » Il pinça les lèvres. Elle ne comprenait vraiment pas. Ca n'était pas ça le problème. Le problème était qu'elle avait insisté. Qu'elle n'en avait pas démordu. Et qu'elle l'avait poussé à bout. Il la vît essuyer rageusement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Il y avait quelque chose de beau dans sa fragilité. A l'instant même, il aurait clairement pu avouer la trouver jolie. Mais c'aurait été déplacé. Surtout après tout son discours. Et puis de toutes manières ça n'avait aucune importance qu'elle soit jolie. Aucune. « vous n'accepterez sûrement pas mes excuses mais... J'suis désolée... » Il dut tendre l'oreille pour comprendre ce qu'elle disait mais quand il comprit, il resta un peu au dépourvu. Au fond, oui il aurait pu les accepter. Mais il n'en était pas capable pour le moment. Il lui en voulait encore trop pour s'être acharnée à ce point. Aussi la laissa-t-il partir en courant, restant un instant sans bouger, au milieu de la plage. Ce séjour devait être une totale réussite. Mais à croire que rien de ce qu'envisageait Jules ne devait se faire sans accroc. Il finît par soupirer doucement, passant une main dans ses cheveux et se mît à pleurer. Lâchant toute pression il s'assied dans le sable et laissa les larmes couler ainsi que ses sanglots résonner dans la quiétude de cette nuit. Seul le bruit des vagues s'échouant sur le sable accompagnait ses geignements. Il posa une main sur ses lèvres tremblantes et se laissa aller à hurler. Relâchant toute la rage, la rancoeur, l'amertume qu'il ressentait pour cette situation de merde dans laquelle la vie l'avait mis. Il n'avait pourtant jamais été exigeant. Il n'avait jamais estimé mériter une vie parfaite. Nul ne peut se vanter de vivre exactement ce qu'il veut vivre. Mais l'accumulation des derniers éléments n'aidait pas Jules à se dire que ça pouvait s'arranger. Ca ne faisait qu'empirer.

Au bout de longues minutes durant lesquelles ses larmes finirent par tarir, il se leva, épousseta négligemment son jean et commença à se diriger vers l'hôtel. La brise légère lui arracha un frisson. Il faisait un peu humide et il ne portait rien en haut. Il monta les marches menant au couloir où se trouvait sa chambre et celle de ses élèves. Et c'est avec surprise qu'il découvrit Capucine, recroquevillée contre la porte de ce qui devait être sa chambre. Elle pleurait. Elle pleurait fort. Et il se sentît faiblir. Il sentît la carapace de colère se craqueler pour laisser passer un semblant de pitié. Et après une hésitation, restant devant la porte de sa chambre à lui, prêt à l'ouvrir il le fît, détournant le regard de ce corps tout tremblant de sanglots. Il retira son jean sale et ses chaussures pleine de sable, les laissant s'échouer respectivement sur et sous la seule chaise de la pièce. Il partît enfiler un pantalon de pyjama. Il fallait qu'il dorme et... Il entendait encore les pleurs de la jeune femme dans le couloir. Il déglutît et passa une main sur son visage en soufflant. Enfilant négligemment une chemise noire, il rouvrît la porte et sortît, se dirigeant vers son élève qu'il avait dévastée de ses mots. Se plantant devant elle, il hésita avant de s'accroupir. Penchant la tête sur le côté, il pinça les lèvres. « Je te demande pardon... moi aussi Capucine. » murmura-t-il doucement. Et lentement il prît ses mains et se leva, la forçant à faire de même. « Ne pleure plus... et va te coucher. » Il était ridicule à oser lui dire ça alors que lui même devait encore avoir les yeux rouges et gonflés. Il lâcha ses mains doucement et essaya d'ouvrir la porte. Fronçant les sourcils alors qu'elle était fermée il comprît qu'elle n'était pas dans le couloir par choix. Il réfléchît alors à toute allure pour trouver une solution. Ils n'avaient pas les moyens pour prendre une autre chambre. Il souffla, tout en réfléchissant, passant une main dans ses cheveux, sourcils froncés. Les jeunes... Finalement il se reconcentra sur son élève. « Tu peux dormir dans ma chambre... si tu le souhaites. J'irai... je trouverai où dormir. » En réalité, il n'avait aucune idée d'où il allait pouvoir se poser pour fermer les yeux. Peut-être que cette nuit serait pire encore...

Il alla pourtant rouvrir la porte de sa chambre et la lui indiqua d'un signe de tête, l'invitant à entrer. « Par contre si tu veux bien, j'aimerais prendre une douche avant.. de chercher où me poser. » Pourquoi lui demandait-il l'autorisation ? C'était ridicule. Mais au moins elle ne pourrait plus mal interpréter ses gestes. N'est-ce pas ? Non.. il fallait qu'il arrête avec cette histoire. Elle avait comprit. Clairement saisit les choses. Il ne fallait pas qu'il en rajoute une couche à son tour. Même si les tensions seraient palpables à l'avenir, au moins, l'affaire était... claire comme de l'eau de roche.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMar 2 Juil - 22:06


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Capucine se demandait encore comment elle avait pu être si bête.  Elle s’était laissée prendre à son propre jeu et se retrouvait complètement bloquée. Complètement stupide et honteuse, la jeune femme n’avait trouvé d’autre solution que de s’enfuir. Comment allaient être les cours à présent ? Rien n’était simple et aujourd’hui elle venait sûrement de détruire le seul espoir qu’il restait que les choses s’améliorent. Ils n’étaient qu’au début des cours et elle allait devoir le voir plusieurs heures par semaines. Venait-elle de gâcher son avenir avec ses conneries ? Sûrement. Il fallait qu’elle se sorte de cette merde et le plus vite possible. Pourquoi donc n’y avait-il pas d’autres professeurs pour son niveau ? Il était le seul à les prendre en charge. Elle était donc condamnée à suivre ses cours. Mais rien ne serait plus comme avant. Tout ce qu’elle voulait pour le moment c’était se coucher dans son lit et continuer de pleurer jusqu’au petit matin. Seulement, le sort s’acharnait contre elle en cette soirée. Personne ne répondait à ses supplications devant sa chambre. Seul un homme qu’elle ne connaissait même pas vint la réprimander. La brunette n’avait absolument pas besoin de ça ce qui la fit pleurer encore plus. Elle se sentait tellement stupide à l’instant même. Pourquoi n’existait-il pas de bouton « marche arrière » dans la vraie vie ? C’aurait été trop simple.

Perdue dans sa tristesse, laissant les larmes dévaler ses joues, la jeune femme attendait que quelqu’un, si possible son amie, finisse par arriver. Elle avait tellement honte et priait pour ne pas voir son professeur revenir. Aucune trace de lui alors que sa chambre était dans le même couloir. Peut-être était-il passé tout doucement et que ses pleurs l’avaient empêchée d’entendre ? Capucine n’en savait rien. Elle était juste perdue dans son monde. Monde qui venait de s’écrouler comme un vulgaire château de cartes.

« Je te demande pardon... moi aussi Capucine. » « oh non, non non » pensa-t-elle. Il était là. Près d’elle. Et il lui demandait pardon alors qu’elle pleurait comme une conne. La honte lui tordait le ventre. Impossible de relever les yeux, elle se contentait de continuer de pleurer. Ridicule, sûrement. Sans comprendre, elle se retrouva debout, ses mains dans celles de son professeur. Tout semblait surréaliste. « Ne pleure plus... et va te coucher. » Lorsque leurs regards se croisèrent, Capucine fut choquée. Ses yeux étaient rougis. Il avait pleuré. Bon sang. Qu’avait-elle fait ? Elle n’était pas un monstre et voilà qu’elle passait pour une petite capricieuse complètement égoïste et méchante. Elle n’avait pas voulu lui faire du mal. Tout ça était allé beaucoup trop loin.

L’observant en coin se battre avec sa porte, Capucine pinça les lèvres. Elle aurait bien aimé lui dire qu’elle ne restait pas dehors par envie mais parce qu’elle était enfermée. Pourtant, elle n’osait pas. Bien trop honteuse pour lui adresser la parole. Le regarder était même devenu difficile. C’était presque comme si elle en avait perdu le droit. « Tu peux dormir dans ma chambre... si tu le souhaites. J'irai... je trouverai où dormir. » Un peu bête, Capucine releva les yeux vers lui. Elle était toujours en culotte vêtue de sa chemise, tremblant de tout son long. Elle n’avait pas froid. C’était juste une impression due au stress. « Je… c’est…» Malgré tous ses efforts, sa voix se cassa. Timidement, elle suivit son professeur. Elle n’avait pas le choix. C’était soit ça, soit le couloir. L’attitude de monsieur McArtie la surprenait. Il aurait dû l’étriper ou bien la laisser dans sa merde. Pourtant, il cherchait une solution pour elle, même si lui devait dormir dehors. « Par contre si tu veux bien, j'aimerais prendre une douche avant.. de chercher où me poser. » Elle n’avait pas rêvé ? Il lui demandait l’autorisation de prendre une douche dans sa propre chambre. Bon sang. Cet homme était décidément trop gentil. Comment avait-elle pu être aussi garce ? En y pensant, son cœur se serra à nouveau et ses larmes redoublèrent d’intensité. « Oui… je… merci… » Sa voix n’était qu’un souffle. Peut-être même que son professeur n’avait rien entendu.

Seule dans la chambre, Capucine hésita un instant. Devait-elle réellement se coucher là ? Il n’avait aucune raison de se sacrifier pour elle. Tout était entièrement de sa faute… Pinçant les lèvres, elle se posa tout de même sur le grand lit. Elle allait lui dire qu’elle pourrait dormir par terre avec un oreiller. C’était déjà ça. Épuisée par les larmes, elle s’allongea sans même s’en rendre compte. L’impression d’être dans un rêve, un cauchemar même, la mettait mal à l’aise. Tout était allé trop loin et elle détestait manquer de contrôle. Honteuse, elle souffla  à nouveau et ferma ses yeux. Il fallait qu’elle lui parle. Qu’elle s’excuse. Réellement. C’était obligatoire. Ce n’était pas à lui de le faire. Certes il avait été horrible dans ses remarques mais ce n’était que de la défense. Elle l’avait cherché.

L’attente lui semblait interminable. 01:02. Pourtant, les minutes se transformaient en heures. 01:03.. Peut-être allait-il y rester des heures sans vouloir en sortir. Ça aurait pu être logique en effet. Il devait tellement la haïr. 01:05. Regarder le cadran la fait paniquer. Plus les minutes passent, plus la peur de le voir entrer dans la chambre la ronge. Et s’il n’acceptait pas ses excuses ? S’il lui disait de se taire et de dormir. Elle ne voulait pas y penser. Elle parlerait. Quoi qu’il arrive. Il devait entendre ses excuses. 01:08. Son corps tremblait de plus en plus. Quelle attente horrible. Doucement, elle recouvrit son corps avec le drap. Pourquoi ne revenait-il pas ? 01:10. Son cœur loupa un battement en entendant l’eau s’arrêter. Il allait revenir. D’un instant à l’autre. Mordant sa lèvre, elle sentit les larmes revenir. A peine calmée, tout recommençait. Il fallait qu’elle arrête de pleurer si elle voulait  qu’il l’écoute. 01:11. Soufflant un bon coup, elle se calma comme elle put. Le drap l’aida à se débarrasser de l’humidité de son visage et c’était avec une grande appréhension qu’elle tendit l’oreille pour écouter son professeur. Il était discret. Elle n’arrivait pas à savoir ce qu’il faisait exactement mais elle se doutait qu’il allait bientôt refaire surface. 01:14. La respiration en suspend. Elle regarda la porte s’ouvrir. Malgré elle, ses yeux accrochèrent à son corps. Elle arrivait encore à le trouver réellement séduisant. Quelle conne. Un instant, elle eut envie de faire semblant de dormir. Eviter la confrontation. Fuir ses responsabilités. Non, elle était adulte et devait assumer. N’aurait-elle pas dû réfléchir réellement à ce qu’elle aurait dû lui dire ? Doucement, elle se redressa, gardant le drap sur ses genoux. « Monsieur… je… je suis tellement désolée… j’ai… j’suis pas quelqu’un de méchant… J’voulais pas…  » En repensant à son visage tordu par la colère et ses yeux rougis par les larmes, le cœur de Capucine se serre désagréablement. « J’voulais pas vous faire pleurer… J’suis… j’suis tellement stupide d’avoir fait ça… J’ai honte… J’voulais pas vous attaquer vous ou votre femme… » Ses doigts froissaient fortement le draps alors que ses yeux fuyaient obstinément ceux de son professeur. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait entendre. Peut-être qu’il acceptait ses excuses. Ce serait un bon début. Mais elle savait au fond d’elle que ça ne suffirait pas à faire taire sa honte. « Restez dormir ici… vous… vous n’allez pas dormir dehors par ma faute…  j’ai déjà fait trop de dégâts ce soir… je.. . je peux dormir par terre… ça ira très bien… » Finalement, son regard rencontra celui de son professeur. Son cœur subissait des arrêts, des accélérations. De vraies montagnes russes. Il allait finir par lâcher s’il ne disait pas quelque chose.
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyLun 8 Juil - 14:08

Une douche était le meilleur moyen pour le moment de calmer ses nerfs. Juste une douche. La tête sous l'eau, rester un instant sans bouger, laissant juste la cascade artificielle laver son corps. C'est tout ce qu'il désirait vraiment sur l'instant. Tout ce qu'il désirait. Il abandonna donc vite la demoiselle dans sa chambre et ferma la porte de la salle de bain derrière lui. Il se déshabilla et se regarda dans le miroir. Passant une main sur ses côtes il se rendit compte qu'on les voyait un peu qu'avant. Peut-être qu'il allait plus mal encore qu'il voulait bien le penser et le laisser penser. C'était vrai qu'il ne mangeait plus autant qu'avant mais il ne s'était jamais rendu compte à quel point. Il fallait qu'il se ressaisisse. Il ne devait pas se laisser aller, malgré les problèmes dans sa petite vie. Avec sa femme... et maintenant avec Capucine. Il soupira et détacha son regard du reflet qu'il fixait depuis quelques secondes pour rentrer dans la cabine de douche. Allumant directement l'eau froide il se contenta de crisper ses muscles et de frissonne violemment quand cette dernière atterrit sur ses épaules. Il alluma alors l'eau chaude et se détendît quand la température s'adoucit. Il laissa le flot glisser sur ses muscles, passant ses mains dans ses cheveux à présent mouillés. Il leva le visage vers le jet et le laissa fouetter sa peau de multitudes de petits coups. Il était bien, là tout de suite. Il se sentait soulagé. IL ne pensait à rien. Il écoutait juste le son de l'eau martelant son corps et les carreaux de la baignoire. Rien d'autre n'attirait son attention. Il se sentait tellement bien.

Puis ses idées noires reprirent le dessus et lentement, il se laissa aller dans la baignoire, s'asseyant sur la faïence blanche et prenant ses genoux contre son torse, les yeux fermés. Capucine était là, dans sa chambre. Et il ignorait totalement comment l'affronter. Est-ce que leurs conflit était enfin fini ? Il n'en avait aucune idée. Avait-elle décidé, elle que c'était assez et qu'ils pouvaient redevenir des êtres civilisés l'un envers l'autre ? L'angoisse lui mordait le cœur et lui serrait la gorge. Ses mains se plaquèrent à sa nuque alors qu'il fondait son visage contre ses genoux, comme pour se rouler en boule. Comme si cette position inconfortable pouvait le faire disparaître. Il resta ainsi un long moment, les larmes coulant et se mêlant avec l'eau. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que tout soit aussi compliqué ? Il n'avait jamais rien demandé de plus qu'une vie simple, sans embarras. Il n'avait jamais tenté le diable. Il avait toujours été raisonnable... du moins le pensait-il. Quel crime avait-il commis dans une autre vie pour être ainsi puni ? Il n'était pas tant à plaindre, c'est vrai mais sur le moment, il avait juste l'impression que son malheur était insupportable. Que jamais il n'arriverait à le surmonter. Il sentait un poids sur ses épaules trop lourd pour lui. Et il se sentait sur le point de craquer, de crouler et d'y laisser la peau.

Il finit par se redresser et se lava rapidement avant de sortir de la baignoire. Séchant son corps avec une des serviettes fournies par l'hôtel il souffla doucement à l'idée d'affronter à nouveau son élève. Il enfila un pantalon de pyjama, se regarda une dernière fois dans le miroir, prit une profonde inspiration et sortit. Elle était allongée dans son lit et fixait la porte, et maintenant lui. Il lui rendît son regard, restant immobile un instant. Ses yeux lui brûlaient la peau. Il n'aurait su expliquer comment. Finalement il s'approcha de la seule chaise de la pièce et y prît une chemise noire, qu'il enfila négligemment. Il eu presque un sursaut quand elle se redressa mais il calma ses nerfs et l'écouta lui faire ses excuses. « Monsieur… je… je suis tellement désolée… j’ai… j’suis pas quelqu’un de méchant… J’voulais pas… J’voulais pas vous faire pleurer… J’suis… j’suis tellement stupide d’avoir fait ça… J’ai honte… J’voulais pas vous attaquer vous ou votre femme… » En l'entendant ainsi parler, Jules se rendît compte d'à quel point il avait dû lui paraître pitoyable. Il la regardait du coin des yeux, en se dirigeant lentement vers la fenêtre pour se poser au bord, sans rien répondre pour le moment. Il observa un instant le ciel étoilé avant de se tourner à nouveau vers elle qui en revanche, s'obstinait à éviter ses yeux. Elle devait craindre elle aussi la confrontation. Jules en fût rassuré. Elle n'était plus en position d'agressivité et d'attaque, d'accusation. Il en esquissa un bref sourire, soulagé au fond. Il la sentait nerveuse et de ce fait, sa propre nervosité en fût réduite. « Restez dormir ici… vous… vous n’allez pas dormir dehors par ma faute…  j’ai déjà fait trop de dégâts ce soir… je.. . je peux dormir par terre… ça ira très bien… » Il secoua doucement la tête et quand leurs yeux se rencontrèrent, il retînt sa respiration. Elle semblait perdue. Aussi perdue que lui. Et il ne pût s'empêcher de penser qu'elle était jolie lorsqu'elle ne l'accusait pas, qu'elle n'avait pas ses sourcils froncés, etc. Elle portait encore sa chemise, et une partie de sa peau était nue, dévoilant son décolleté agréable. En se rendant compte que son regard avait ainsi glissé il se racla la gorge et s'approcha lentement du lit. « Maintenant que tu as compris... que je ne tentais rien avec toi... on peut réussir à s'entendre. » Il se posa au bord du lit et retira finalement sa chemise qu'il plia avec précaution et posa sur la table de chevet. « Et... si ça ne te dérange pas, on partagera le lit. Comme ça personne ne dormira dehors ou par terre. » Il lui avait proposé ça sans oser poser les yeux sur elle, de peur qu'il ai un regard différent, qu'elle interprète ça pour de la séduction. Tout aussi lentement il s'allongea sur le matelas, couvrît son corps jusque sous les aisselles et fixa le plafond, les bras encadrant son corps, inertes. Il n'osait plus bouger. A être tendu comme il l'était, il risquait la crampe. Mais tant pis. Il ne bougerait pour rien au monde. Il ne voulait pas qu'elle pense quoi que ce soit de déplacé. Même si elle venait de s'excuser et qu'elle semblait sincèrement désolée, autant ne pas lui donner d'autres idées du genre.

Il aurait pu en rester là, fermer les yeux et tacher de s'endormir. Mais au lieu de ça, après avoir mordu sa lèvre avec angoisse, il tourna le visage vers elle. « On.. On considère le sujet clos, n'est-ce pas ? Je veux dire... on en parle plus, c'est terminé ? » Il déglutit, ne sachant pas si ce qu'il venait de dire allait être compris. Alors il frotta son visage et reprit. « Y'a plus de malentendus entre nous, on est... professeur et élève, rien de plus. Pas de quiproquo. Pas d'histoire. Pas vrai ? » On aurait dit un gamin qui ne savait pas parler. Il n'arrivait plus à s'exprimer, n'arrivait plus à mettre de mot sur ce qu'il voulait dire. Il venait d'utiliser tous les synonymes qu'il connaissait de sa propre phrase juste pour s'assurer qu'elle comprendrait. Mais elle n'était pas stupide, loin de là. Il fallait qu'il se détente. Il était beaucoup trop crispé. Il en avait déjà mal dans le dos. Il soupira et se redressa frottant ses cheveux. « Je veux juste être sûr... je veux être sûr qu'entre nous tout est clair. » Il s'acharnait. Mais il fallait qu'elle lui réponde qu'elle comprenait, qu'elle lui dise que oui, tout était clair, que tout irait bien pour qu'il puisse enfin décompresser. Il avait l'impression de devenir fou. Il tourna le regard vers elle et son coeur se compressa dans sa poitrine alors qu'il la trouvait désirable. Ce ne fût qu'un éclair, qu'une pensée perçant son esprit à vitesse grand V. Mais elle avait été là. Et il culpabilisa. Mais il ne montra rien. Absolument rien.
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMar 9 Juil - 19:00


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L’attente lui parut tellement longue. Pourtant son professeur ne s’était éclipsé que depuis quelques petites minutes. Mais la moindre seconde ressemblait plutôt à une minute. Ses pensées tournoyaient ne lui laissant aucun répit. Comment lui parler et surtout que lui dire, quel mots employer ? Voudrait-il l’écouter ? Elle avait été ignoble avec lui et voir son visage fatigué et ses yeux rougis l’avait littéralement secouée. Jamais Capucine n’aurait dû aller aussi loin avec la vie de son professeur. Il était humain tout comme elle et, par conséquent, avait une vie en dehors de l’école. Sa tristesse l’avait mise mal à l’aise et elle se haïssait de ne pas avoir su réagir avant. Trop impulsive, elle n’avait pu se contrôler et en avait honte. Ce n’était pas digne d’elle, pas normal pour une fille de son âge. Elle n’avait plus douze ans et les caprices ne devaient plus faire partie de sa vie. Pourtant, sans réellement savoir pourquoi, tout ceci l’avait clairement chamboulée. Elle avait été touchée par les propos de son professeur, blessée même. Prenant tout à cœur, elle n’avait pas réussi à se calmer et mettait aujourd’hui en péril leur relation professeur/élève ainsi que la suite de son programme scolaire. Il fallait qu’il lui pardonne, qu’il parvienne à oublier à quel point elle avait été immonde avec lui. Certes, il avait été horrible lui aussi mais c’était amplement mérité, il n’avait fait que répondre à des attaques stupides. Capucine se devrait de vivre avec, elle n’avait plus son mot à dire et l’important était que monsieur McArtie lui pardonne ses propos et gestes déplacés.

Le voir entrer dans la chambre eut presque l’effet d’un électrochoc. Il fallait qu’elle parle et qu’il ne puisse répliquer qu’une fois sa tirade et ses excuses faites. Elle craignait qu’il l’envoie sur les roses, après tout, ce serait tellement logique. Cependant, elle avait réellement peur d’avoir tout gâché, peur de le faire souffrir mais aussi de se faire souffrir encore. Il fallait qu’il comprenne qu’elle ne lui ferait plus de mal, qu’elle cesserait les accusations stupides et autres tentatives désespérées de le séduire. Elle se trouvait tellement conne. Elle qui voulait prouver qu’il avait des vues sur ses élèves se retrouvait vexée que, finalement, il n’ait aucune envie particulière la concernant. Elle aurait dû être soulagée mais non, elle était déçue. « Maintenant que tu as compris... que je ne tentais rien avec toi... on peut réussir à s'entendre. » Le voyant approcher, Capucine mordit sa lèvre. Cet homme était vraiment trop gentil. Il semblait lui pardonner beaucoup plus facilement qu’elle ne l’aurait espéré. Elle ne le méritait pourtant pas du tout. « Et... si ça ne te dérange pas, on partagera le lit. Comme ça personne ne dormira dehors ou par terre. » Pinçant les lèvres, la jeune femme ne put qu’acquiescer. Elle n’en attendant pas tant de sa part. il était réellement surprenant. « oh… bien sûr… merci… » Sa voix se fit tellement basse qu’elle se demanda un instant s’il l’avait entendue. Pour appuyer ses dires, la belle s’allongea, suivant le mouvement de son professeur. C’était étrange comme situation mais tellement rassurant. Il ne semblait pas réellement à l’aise mais Capucine ne put qu’en sourire. Après tout, c’était tout à fait normal qu’il réagisse de la sorte. Il faisait d’énormes efforts pour arranger les choses et il devait avoir peur qu’elle interprète mal un geste de sa part.

Croisant son regard, Capucine remercia silencieusement la pénombre. Qui empêchait surement son professeur d’apercevoir la teinte rosée que prirent ses joues. « On.. On considère le sujet clos, n'est-ce pas ? Je veux dire... on en parle plus, c'est terminé ? Y'a plus de malentendus entre nous, on est... professeur et élève, rien de plus. Pas de quiproquo. Pas d'histoire. Pas vrai ? » Le voir si gêné lui faisait presque de la peine. Elle aurait aimé que leur entente reste celle du début seulement ses stupidités avaient tout foutu en l’air. « Je veux juste être sûr... je veux être sûr qu'entre nous tout est clair. » Il lui parlait comme si elle n’était pas capable de comprendre en une seule fois. Ça aurait pu la vexer, oui. Mais elle n’était absolument pas en position de force. Elle s’était acharnée alors qu’il lui avait expliqué plusieurs fois qu’il ne ressentait rien pour elle, logique qu’il ait le besoin de se répéter. Monsieur McArtie devait avoir peur que tout ne recommence, qu’elle reparte sur ses suppositions débiles. « Tout est clair monsieur McArtie… Vraiment. J’ai compris cette fois… »  Elle était tellement gênée qu’elle aurait préféré ne pas répondre, seulement, elle se devait de rassurer son professeur. Il en avait besoin. « Détendez-vous, j’vous en prie… » Capucine n’était pas au mieux non plus mais son professeur semblait complètement crispé près d’elle. Peut-être qu’elle le troublait malgré tout. Pas dans un sens de séduction mais après tout ce qui venait de se passer, il serait tout à fait logique qu’il ne soit pas à l’aise près d’elle. Un instant, elle hésita à se redresser et partir mais elle n’en eut pas le courage. Elle était bien là, près de lui. Cette mésaventure avait totalement changé l’image qu’elle avait de lui. Il n’était plus uniquement son professeur mais plus, malheureusement. Ça n’aurait jamais dû être le cas, pourtant Capucine devait bien se rendre à l’évidence, tout ça l’avait chamboulée. Elle qui ne s’était pas posé de questions sur ce professeur que toutes les autres trouvaient beau, voilà qu’à présent elle partageait leur avis. Capucine le trouvait beau. Non, plus que ça. Puis il avait un charme fou. Fermant un instant les yeux en sentant ses joues rougir plus qu’elles n’auraient dû, la jeune femme souffla doucement. « Je ne voulais pas gâcher notre relation prof-élève vous savez… J’ai été tellement bête… j’espère qu’on réussira à travailler à nouveau ensemble, aussi bien qu’on le faisait avant… » Les pupilles à nouveau fixées dans celles si bleues de son professeur, Capucine sourit. « Sans arrière-pensées, j’aime réellement jouer avec vous… je n’ai jamais tant évolué que depuis cette année… j’veux pas tout gâcher… J’espère que vous aurez encore plaisir à travailler avec moi… » Elle avait réellement peur qu’il ne soit plus du tout à l’aise, qu’il se bloque et que rien ne soit plus comme avant. Mais, si c’était le cas, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle. « Pardon encore… Vraiment… » Doucement, elle posa sa main contre la sienne et la serra faiblement. Ça n’était en rien un geste séducteur et elle espérait qu’il ne le verrait pas comme quelque chose de déplacé. « Vous êtes un professeur génial… J’veux pas que mon intervention débile gâche ça… » Sa main ne bougeait pas. Le contact était agréable, malheureusement elle ne pourrait en avoir plus. Mais c’était déjà bien. Il la laissait rester près de lui. Elle en était heureuse.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMar 30 Juil - 9:54


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Il aurait aimé être capable de se détacher de tout, de ce qui pouvait le blesser, des mots acerbes, des réactions déplacées, des situations négatives. Être capable de vivre en faisant la part des choses et sans laisser toutes les mauvaises choses ternir son existence. Mais il était devenu hyper sensible aux critiques et aux médisances. Cependant il n'était pas totalement fermé à écouter ce qu'on avait à lui dire. Et même si les reproches de Capucine l'avait blessé, il les acceptait plus ou moins. Il la pensait intelligente alors surement avait-il une part de responsabilité là-dedans, dans l'image qu'elle avait de lui. Et maintenant qu'ils en avaient parlé... ou du moins qu'ils s'étaient disputés à ce sujet, les choses ne pouvaient que s'arranger. Il l'espérait en tout cas. Que tout revienne à la normale ou qu'au moins les évènements ressemble à ce qu'ils étaient avant que le conflit ne soit engagé. Et alors qu'ils étaient dans le même lit, situation qui aurait pu prêter à confusion, il la supplia de lui dire qu'elle avait compris, que les choses étaient claires et que plus jamais ils ne reparleraient de cette histoire. Parce qu'il avait peur, il était littéralement en panique à l'idée que ça puisse recommencer. Tout ce qu'il voulait c'était sortir de ce cercle vicieux, continuer la vie qu'il avait commencé sans encombre. Ou tout du moins sans plus d'encombre que ceux qu'ils vivaient au sein même de son couple. Tout ce qu'il voulait c'était la paix, au moins dans son travail et en particulier avec sa meilleure élève. Il la regardait, tristement et suppliant. Dans l'espoir qu'elle lui réponde que tout irait bien.

« Tout est clair monsieur McArtie… Vraiment. J’ai compris cette fois… »  lui dit-elle finalement et il ne pût retenir un soupire de soulagement, passant une main sur son visage avant s'accouder à ses propres genoux relevés, posant son front dans sa paume et fermant les yeux. Il se sentait mieux et en même temps, il tremblait encore de nervosité. Il lui faudrait un moment pour se calmer complètement. « Détendez-vous, j’vous en prie… » l'entendit-il souffler et il se mordilla la lèvre. Il essayait. Vraiment, il essayait. Tordant les draps entre ses doigts et frottant son front, il respirait lentement, profondément pour que ses muscles se délassent enfin. Il irait presque prendre une autre douche bien chaude s'il s'écoutait mais il passerait pour un maniaque de la propreté. Non, il fallait juste qu'il souffle un bon coup. « Je ne voulais pas gâcher notre relation prof-élève vous savez… J’ai été tellement bête… j’espère qu’on réussira à travailler à nouveau ensemble, aussi bien qu’on le faisait avant… » Il tourna à nouveau le regard vers elle lorsqu'elle lui dit ça et il vît toute la sincérité ses mots dans ses jolis yeux chocolats. Il retînt sa respiration devant tant de vérité, tant de tristesse aussi. Elle s'en voulait, il ne pût plus en douter. « Sans arrière-pensées, j’aime réellement jouer avec vous… je n’ai jamais tant évolué que depuis cette année… j’veux pas tout gâcher… J’espère que vous aurez encore plaisir à travailler avec moi… » Il se mordît à nouveau la lèvre, sans détacher ses pupilles des siennes. Toute malice et méchanceté s'en était évaporé. Et les yeux de la jeune femme n'en étaient que plus beaux. Ils étaient même adorables. Elle avait un regard chaud, qui le fît un peu fondre, au plus profond de lui. Qui le soulagea. Qui l'apaisa et il cessa de trembler. « Pardon encore… Vraiment… » Il fût surpris de sentir les doigts de son étudiante glisser autour des siens et les enlacés doucement. Il ne les bougea pas au début, un peu surpris et en même temps, appréciant l'intention. « Vous êtes un professeur génial… J’veux pas que mon intervention débile gâche ça… » Il la fixa un long moment, toujours sans rien ajouter. L'écouter parler lui faisait comprendre qu'elle regrettait vraiment et qu'elle souhaitait arranger les choses. Ca lui permettait aussi de lui laisser le temps de reprendre ses esprits. Finalement, après une hésitation, il serra ses doigts en retour et se rallongea à côté d'elle, tenant toujours sa main. « C'est vrai... c'était un peu bête toute cette histoire. » lui adressa-t-il avec un léger sourire. « Mais nous avons chacun notre part de responsabilité. » avoua-t-il, détachant finalement ses yeux des siens, un peu honteux. Il fixa le plafond un long moment, sa main toujours dans la sienne. Le contact lui plaisait. Ca lui faisait chaud au coeur. Il se sentait bien, mieux en tout cas. Et lentement, il lui refît face, s'étendant sur le flanc, sa main toujours dans la sienne. Il entrelaça même leurs doigts et esquissa un sourire. « J'aime beaucoup travailler avec toi moi aussi. Avec chacun de vous. Mais avec toi plus encore. » Il pinça les lèvres à ses mots. C'était vrai mais faire preuve de favoritisme et le montrer n'était pas une bonne pédagogie. Tant pis après tout. Elle n'irait pas le répéter. « Je te trouve vraiment talentueuse. Tu sais donner vie et réalisme aux personnages que tu interprètes. » Il ne voulait pas se lancer dans une éloge. Au fond il n'était pas dans la bonne humeur pour le faire mais il tenait à ce qu'elle le sache. Finalement, il récupéra sa main, un peu nerveux. Ca n'avait rien de bien méchant mais symboliquement, ça représentait trop la tendresse voire l'amour pour être anodin. Et ça lui faisait peur après tout ce qui était arrivé. Vraiment peur même. Alors déjà qu'ils devaient partager le même lit, il ne voulait pas ajouter un élément douteux de plus. Son regard pourtant incontrôlable, glissa sur son corps lentement, s'attardant sur sa poitrine, cette belle poitrine qu'il avait déjà aperçu sur la plage. Cette poitrine qu'il n'aurait jamais dû connaître. Cette poitrine... dont il se souvenait pourtant dans les moindres détails. Puis ses yeux descendirent le long de son bras nu encore à l'extérieur des draps. Elle avait la peau mate. Une belle peau que tout homme aimerait caresser. Mais que faisait-il bon sang ?

Il se tourna finalement de l'autre côté, lui tournant le dos, fixant la fenêtre devant lui. « On devrait dormir... » souffla-t-il en fixant le ciel noir. Il n'y arriverait pas. Il le savait très bien. Il ne pourrait pas dormir en la sachant juste à côté de lui. Et il sentait sa chaleur irradier jusqu'à lui. Peut-être n'était-ce qu'une illusion mais elle le brûlait par sa proximité. A moins que ce fusse sa propre culpabilité qui lui provoquait cette sensation, parce qu'il s'était perdu à la contempler un bref instant et parce qu'elle lui avait plu durant ce court laps de temps. Parce que pendant un moment, il s'était surpris à tromper sa femme par la pensée. Alors quoi ? Finalement, elle avait eu raison ?
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMar 30 Juil - 12:24


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Capucine était soulagée de voir qu’il lui donnait une seconde chance. Ou plutôt une troisième. Elle avait été tellement bête, prise au piège à son propre jeu. Elle avait une chance folle que son professeur ne soit pas rancunier. Il était même adorable de l’accepter dans ses cours et même dans sa vie. Dans son lit. La situation aurait pu être troublante après leurs disputes mais c’était comme s’ils en avaient besoin tous les deux. Une nécessité de se rassurer, de se dire qu’ils s’apprécient malgré tout. Leur alchimie professeur-élève était une chose importante aux yeux de Capucine et il semblait qu’il en soit de même pour monsieur McArtie. Il paraissait tellement paniqué, complètement affolé à l’idée qu’elle n’ait pas compris et ça lui faisait mal. Elle souffrait de lui faire mal. Au fond, il n’avait rien fait de déplacé, elle s’était juste monté la tête toute seule. C’était elle la fautive. Elle et elle seule.  Elle espérait que ses mots l’apaiseraient au moins un peu, qu’il pourrait avoir à nouveau confiance en elle malgré tout. Evidemment, rien ne serait simple. Elle ne s’imaginait pas qu’il serait à l’aise avec elle immédiatement mais elle ferait tout pour que leur relation s’améliore.

Leurs mains liées rassurèrent la jeune femme. Il répondait à son contact sans le trouver déplacé. Elle voulait juste lui montrer qu’elle était désolée et qu’elle regrettait. « C'est vrai... c'était un peu bête toute cette histoire. Mais nous avons chacun notre part de responsabilité. » Peut-être. Ou non. Qu’importe. Il fallait qu’ils oublient ça, qu’ils ne s’y attardent pas plus pour ne pas créer de nouvelles animosités. Le voir sourire et accentuer le contact eurent un effet qu’elle n’attendait pas. Son cœur s’emballa. Un peu trop vite pour qu’elle trouve cela normal. Pourtant, elle tenta de ne rien montrer. Capucine ne fit que sourire malgré le trouble qui prenait place dans son corps. « J'aime beaucoup travailler avec toi moi aussi. Avec chacun de vous. Mais avec toi plus encore. » tous deux eurent la même réaction, celle de pincer les lèvres. Capucine fut heureuse d’entendre ces quelques mots. Il n’avait malgré tout pas changé d’avis et ça ne présageait que du positif. « Merci… » souffla-t-elle doucement. Elle était flattée et aussi apaisée. Il aimait toujours travailler avec elle. C’était le plus important. « Je te trouve vraiment talentueuse. Tu sais donner vie et réalisme aux personnages que tu interprètes. » Remerciant intérieurement la pénombre, Capucine se dit qu’il ne verrait peut-être pas ses joues rouges. Se faire complimenter de la sorte, main liée à celle de son professeur donnait une toute autre perspective à la scène. Malgré elle et ses bonnes résolutions, elle ne put empêcher son esprit de s’égarer. Un court instant brisé par le geste de son professeur. Lui aussi avait sûrement senti que la situation était peut-être déplacée mais elle ne dit rien. Elle ne voulait pas que les choses dégénèrent à nouveau. Elle était bien là, près de lui.

Etonnée, Capucine suivit le regard de son professeur. Ses yeux clairs qui glissaient contre son corps la firent rougir un peu plus. Sa poitrine se souleva un peu plus rapidement qu’elle n’aurait dû en sentant son regard brulant. Il la fixait. Il la détaillait et ça la rendait toute chose. N’avait-elle pas dit qu’elle arrêterait de se faire des idées ? Ne devait-il pas l’y aider ? Et ce qu’il faisait à l’instant la replongeait dans ses pensées troublantes. Mordant sa lèvre, Capucine tenta comme elle put de calmer sa respiration et sursauta presque alors qu’il se retourna. Il avait honte. Elle le sentait. Il n’aurait pas réagi comme ça sinon. « On devrait dormir... » S’il savait à quel point il lui serait impossible de trouver le sommeil, ni même de fermer l’œil. Son regard était indéniablement attiré par ce dos finement musclé, par cette peau qui semblait si douce, si chaude. « Oui… on devrait… » chuchota-t-elle. Doucement, elle avança sa main vers son dos. Elle crevait d’envie de le toucher, de le caresser. Bon sang, n’avait-elle pas compris la leçon ? Elle ne devait pas. Fermant fort les yeux, elle ramena sa main contre son propre corps et s’empêcha tout mouvement.

Il faisait chaud. Terriblement chaud. C’était agréable. Un doux poids se trouvait tout contre elle et sa première réaction, encore dans un sommeil léger, fut de se blottir un peu plus contre cette source de chaleur. Seulement, cette situation n’était pas normale. Elle n’aurait pas dû se trouver contre quelqu’un. Doucement, elle sortit de ses songes et ouvrit ses yeux. Les clignant plusieurs fois, croyant à un rêve, elle ne comprit pas de suite. Pourtant, elle était bel et bien contre le corps de son professeur. Celui-ci dormait profondément. Son souffle frappait ses lèvres toutes proches la faisant frissonner. Il avait une jambe par-dessus les siennes et son visage était niché contre son épaule. Son cœur se serra fortement dans sa poitrine. Bon sang ce qu’il était beau. Elle n’avait qu’une envie, caresser la peau de sa joue où une barbe naissante apparaissait. Ou peut-être avait-elle envie de l’embrasser, de le serrer contre elle. Et bien d’autres choses encore qu’elle n’autorisa pas à s’immiscer dans son esprit. Malgré elle, sa respiration s’accéléra. La situation la gênait tout autant qu’elle lui plaisait. La peur qu’il se réveille l’empêcha de bouger. La jeune femme craignait qu’il ne soit gêné ou même furieux. Ce n’était pas de leur faute, ils dormaient. Mais là, Capucine aurait sûrement dû bouger pour s’extirper de son étreinte. Seulement, elle n’en avait pas la moindre envie. Elle adorait sentir son corps contre le sien. Sa peau chaude collée à la sienne. Son torse contre sa poitrine à moitié recouverte par sa chemise. Troublée, la jeune femme ne détachait pourtant pas son regard du visage endormi dans son professeur. Il avait l’air bien. Totalement apaisé et ça la rendit fière d’être en partie responsable de son bien-être. Après tout, c’était son corps à elle qui lui faisait ça, c’était le contact de leurs deux peaux qui avait l’air de l’aider. Elle avait envie de l’embrasser. Elle n’avait qu’un petit mouvement à faire pour ça. Capucine se souvenait encore de la chaleur de ses lèvres, de leur douceur tout contre les siennes. Elle voulait encore. Pourtant, elle ne fit rien. Il n’était pas conscient et elle n’avait pas envie de le trahir en faisant ça. Elle se contenta de l’admirer et de profiter de l’étreinte, inconsciente, qu’il lui offrait.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMer 31 Juil - 18:23


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La culpabilité fait mal. Elle vous tord le ventre, vous torture l'esprit. Parfois la culpabilité n'est pas toujours justifiée. Parfois on vous dira qu'il est inutile de vous sentir coupable parce que vous n'avez rien fait de mal. En effet, Jules n'avait rien fait de mal. Pas encore en tout cas. Il avait juste quelques brèves secondes imaginé ce qu'il aurait pu faire à la jeune femme, cette demoiselle si jeune s'il n'avait pas été marié, s'il avait eu le droit de la désirer. Il s'était permis de flirter avec l'impossible et la luxure dans ses pensées. Et maintenant, il ressentait cette culpabilité, le poids de cette dernière dans sa poitrine. Alors il pensa fort à sa femme, très fort alors qu'il s'endormait.

Il se sentait bien. Une douce chaleur le maintenant dans un demi-sommeil alors que pourtant, il se réveillait à moitié. Cette chaleur provenait du corps contre lequel il était blottit. Elle sentait bon. Sa peau était chaude, et douce. Il avait une main posée sur elle, il ne savait exactement à quel endroit. Alors avec un sourire, les yeux toujours clos il parcourut la peau sous ses doigts. Il devina son ventre presque plat, dessinant la courbe sous son nombril puis dérivant vers ses hanches. Il frôla la dentelle de sa culotte, remonta sur le flanc, sous la chemise. Il l'aurait bien déshabillé. Il lui aurait bien fait l'amour. Un baiser dans le cou, au coin des lèvres. Il se sentait si bien contre elle. Mais lorsqu'il ouvrît les yeux il se bloqua. « Qu'est-ce que... » Sursautant violemment il se recula, tombant carrément du matelas de par la violence de sa réaction. Il resta un instant, haletant contre le sol, le dos douloureux alors qu'il avait atterrit dessus violemment. Il n'osa pourtant pas bouger même quand la souffrance fût quelque peu passée. Il avait peur de lui faire face. Peur de la regarder après ce qu'il venait de faire. Elle était réveillée, il en était quasiment sûr. Il avait eu le temps de croiser ses prunelles brunes. Il avait eu le temps de voir ses jolies lèvres entrouvertes. Il l'avait prise pour sa femme. Erreur. Etait-il tellement en manque d'elle pour pouvoir confondre son élève avec cette dernière ? Alors qu'il connaissait son corps par cœur, comment avait-il pu croire que ces hanches très marquées, et ce ventre à peine rebondi pouvait être ceux de sa chère et tendre ?

Après une longue hésitation, il se redressa honteusement, regardant ailleurs. Il n'osa pas poser les yeux sur la demoiselle dont la poitrine était à moitié découverte, sa propre chemise jouant à se déboutonner de manière aguicheuse sur le torse superbe de Capucine. Il passa une main sur son visage et se dirigea vers le mini-frigo, se saisissant d'une bouteille d'eau fraiche s'y trouvant. Il en avait besoin. Pour se désaltérer, oui mais aussi pour se rafraichir les idées. A imaginer ce qu'il aurait pu lui faire s'il n'avait pas ouvert les yeux, si les volets n'avaient pas été ouvert et si la lune n'avait pas éclairé ce visage encore un peu juvénile, il se faisait peur. Il serait allé trop loin. Il aurait fini par être excité. Il aurait touché la jeune femme de manière intime. Plus intime encore que ses mains passant sur sa peau nue. Il déglutit, ayant honte avant de boire une longue gorgée d'eau fraîche. Encore une, une autre, tachant de penser à autre chose, de calmer ses ardeurs. Il rangea la bouteille finalement et se retourna, croisant directement les yeux de la jeune femme. Ne pouvant pourtant pas s'en détacher tout de suite, il la fixa, les muscles tendus. Elle était magnifique... La lumière de la lune lui donnait un air mystique. Elle avait l'air d'une nymphe, d'une divinité. Il rougit à cette découverte et baissa finalement la tête. « Pourquoi... pourquoi tu ne m'as pas stoppé ? Ou réveillé ? Ou poussé ? » lui demanda-t-il, la voix rauque et grave de sommeil et peut-être d'autre chose qu'il ne voulait pas s'avouer. Comme du désir. Il s'approcha presque à contre cœur et se rallongea, fixant le plafond, gardant entre elle et lui une distance de sécurité. « Pardon de... de réagir comme ça. Mais je... j'ai... Je viens de... » Ses mains tremblaient. Il les serra sur les draps et ferma fort les yeux. D'avoir touché sa peau l'avait chamboulé. Ca lui avait ranimé le manque qu'il avait de faire l'amour. De faire l'amour à sa femme. Ou à une femme au moins... Il remonta à nouveau ses mains sur son visage, le massant en respirant profondément. « N'hésite pas... à me pousser d'accord ? » lâcha-t-il, agacé contre lui-même. Il se tourna vers elle, l'air hagard. « Si ça recommence dans la nuit, pousse moi. Réveille moi. » Il tenta un sourire mais son malaise le rendait faux. « Je suis désolé... » souffla-t-il, ne pouvant pas faire autrement que de s'excuser. Il s'en voulait pour tout ça. Pour ses gestes déplacés. Pour la passion qu'il avait failli laisser exploser. Pour avoir presque trompé sa femme.
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMer 7 Aoû - 12:55


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La douce chaleur qui l’enveloppait la rendait bien. La respiration calme de son professeur l’apaisait malgré la situation. Elle aurait dû le repousser, ne pas profiter de son sommeil. Il n’était pas lui-même. C’était évident qu’il pensait à quelqu’un d’autre, sa femme sûrement. Capucine n’était pas stupide. Après toutes leurs disputes, elle savait très bien qu’il n’éprouvait rien pour elle et qu’il ne se collait pas consciemment à elle. Évidemment, elle aurait aimé qu’il le fasse pour elle mais n’avait-elle pas dit qu’elle comprenait son point de vue ? Ses envies  la submergeaient sans lui laisser le choix. Ce corps chaud contre elle la faisait frissonner plus que de raison. Ses mains habiles et douces parcourant sa peau ne l’aidaient pas à se sortir de sa torpeur. Elle aurait aimé que tout ça dure encore longtemps. Il la caressait avec une telle passion, une telle tendresse. Même en cherchant bien, la jeune femme ne se souvenait pas qu’un homme l’ait touché de cette façon. Son cœur se serra à cette pensée. Son professeur semblait être un homme bien, aimant sa femme plus que tout et ça se sentait dans ses gestes d’une tendresse débordante. Capucine posa doucement sa main dans le dos de son professeur. Sa peau brulante la fit frémir un peu plus encore alors qu’il déposait ses lèvres dans son cou puis près de sa bouche. Son cerveau lui hurlait de stopper tout, de le pousser mais elle ne put pas. Tout ça était trop bon. Il la rendait fébrile, dingue de son corps. Elle s’en voulait de ressentir ça pour lui mais elle ne pouvait rien contrôler. Il lui faisait tellement envie. « Qu'est-ce que... » Ayant à peine le temps de réaliser, Capucine se redressa vivement alors que son professeur se retrouva par terre. La preuve qu’il n’avait aucune envie d’elle lui fit fasse à nouveau et broya son cœur un peu plus. Pourtant, elle ne put lui en vouloir. Elle se haïssait elle-même de n’avoir su le pousser quand elle aurait dû. Elle se sentait minable d’avoir profité de lui ainsi. La jeune femme craignait que les disputes ne reprennent, qu’il lui crie dessus. Pourtant c’était tout ce qu’elle méritait. Elle était consciente de la situation, parfaitement réveillée. L’erreur avait été de le laisser faire, lui n’avait rien à se reprocher. Il l’avait juste prise pour quelqu’un d’autre.

Les prunelles brunes de Capucine ne se détachaient pas de son professeur qui, lui, fuyait son regard. Se sentait-il honteux ou préparait-il une attaque bien placée pour la remettre dans le droit chemin. Croisant enfin son regard, Capucine se crispa. Elle attendait les insultes, les cris. Préparée et consciente de sa faute, elle encaisserait. Tout serait mérité. « Pourquoi... pourquoi tu ne m'as pas stoppé ? Ou réveillé ? Ou poussé ? » Étonnée par le ton de son professeur, la jeune femme tomba des nues. Il semblait réellement gêné et non fâché contre elle. Le suivant du regard sans rien dire la jeune femme fut même surprise de le voir se rallonger. Elle cherchait ses mots, il ne fallait pas qu’il comprenne qu’elle avait apprécié, qu’elle avait fait exprès de ne pas le réveiller. Il le prendrait sûrement très mal après tout ce qu’ils venaient de traverser. Elle lui avait juré avoir compris. « Pardon de... de réagir comme ça. Mais je... j'ai... Je viens de... N'hésite pas... à me pousser d'accord ? » Ses yeux dans les siens la firent frissonner. Ses caresses brulaient encore sa peau et ses baisers avaient laissé des traces indélébiles. Elle se haïssait de ressentir tout ça tout comme il devait se haïr d’avoir confondu sa femme avec son élève. « Si ça recommence dans la nuit, pousse moi. Réveille moi. Je suis désolé... » Capucine devait parler. Le pauvre se sentait responsable d’une chose alors qu’il n’aurait pas dû. Se tournant bien vers lui, elle ne fit pas vraiment attention à la chemise un peu trop ouverte sur sa poitrine. Il pouvait sûrement en voir plus qu’il n’aurait dû mais Capucine était plongée dans ses pensées à chercher la meilleure façon de lui parler, de le rassurer. « C’est moi qui suis désolée… » Plus le temps passait, plus elle se sentait honteuse de l’avoir trahi. « J’ai… pas osé vous réveiller… j’aurais dû… je sais… » Malgré elle, ses joues changèrent de teinte. Capucine pria pour que son professeur ne se rende compte de rien seulement la Lune éclairait un peu trop cette chambre d’hôtel. Pourquoi n’avaient-ils pas tiré les rideaux au maximum ? Capucine songea un instant à mentir. A dire qu’elle n’avait pas réalisé et qu’elle ne s’était pas réveillée depuis très longtemps mais elle n’y arriva pas. « J’ai… J’ai pas réussi à vous pousser… j’m’en veux… »Mordant sa lèvre, la jeune femme approcha sa main de celle de son professeur et frôla sa peau de ses doigts. Elle avait tellement peur que ça recommence et qu’il se mette à nouveau à hurler. Elle avait envie de revenir au moment où ses mains et sa bouche étaient sur elle à la câliner tendrement et de stopper le temps. Profiter encore et encore de sa douceur, de cette tendresse débordante qui lui avait fait un bien fou. « j’vous demande pardon… c’est de ma faute… s’il vous plait ne vous en voulez pas… » Ses doigts caressaient toujours sa peau. « Pardonnez-moi… j’me suis juste sentie bien… j’aurais pas dû après… tout c’qu’on s’est dit… »Les yeux rivés dans les siens, Capucine ajouta tout doucement. « Vous avez le droit de me crier dessus, j’le mérite… mais ne vous en voulez pas… vous n’avez rien fait de mal… rien… » Elle se doutait qu’il se sentait coupable vis-à-vis de sa femme. C’était compréhensible mais rien n’était de sa faute, il ne fallait pas qu’il s’accable pour rien. Malgré elle, malgré le fait qu’elle savait que c’était une erreur, elle le désirait. Peut-être le verrait-il dans ses yeux, mais elle n’arrivait pas à se défaire de cette idée. Pas après avoir eu ses mains sur elle. Il était addictif. Beaucoup trop.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyJeu 15 Aoû - 16:10


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Elle avait du charme. Beaucoup de charme. Ses jolis yeux marrons étaient plein de malice, ils brillaient d'une intelligence rare, de quelque chose de beau. Elle avait de long cheveux. De long cheveux bruns, ondulant au gré du temps et des envies de la jeune femme. Elle avait un visage poupon, avec des petites joues rondes, parfaites, adorables. Un petit nez, juste comme il faut, ni trop grand, ni trop petit. Une bouche dessinée à la perfection. Des lèvres désirables. Et un corps... un corps sublime. Des courbes d'une féminité et d'une sensualité déstabilisante. Des hanches, une taille et une poitrine dévastatrices. Tout homme qui écouterait ses hormones tomberait immédiatement sous le charme de la brunette qui se trouvait aujourd'hui allongée aux côtés de Jules. Mais ce dernier n'avait pas le droit. Ses hormones, il les avait éteintes. Plus précisément, il ne les laissait s'exprimer que lorsqu'il se trouvait aux côtés de sa femme. Du moins jusqu'à aujourd'hui. Peut-être était-ce la fatigue. Peut-être était-ce sa faiblesse morale. Mais aujourd'hui, il ne savait plus taire ses désirs naturels. Aujourd'hui, il était incapable de contrôler les palpitations de son coeur, ses muscles crispés et son souffle erratique. Aujourd'hui, il avait l'impression qu'il avait perdu quelque chose : sa volonté à résister. Il aimait toujours sa femme, il l'aimait désespérément. Il voulait un enfant avec elle, juste elle. Mais aujourd'hui, il aurait pu le faire avec Capucine. Il aurait pu tromper sa femme avec la belle plante étendue près de lui. Il aurait pu faire l'amour à une femme plus jeune, en pleine forme, non dépressive et avec peut-être elle, la possibilité d'avoir un enfant. Il aurait pu faire l'amour avec quelqu'un d'autre que sa femme.

« C’est moi qui suis désolée… » l'entendit-elle dire et il reprît ses esprits. Il ne pouvait pas craquer. Il ne devait pas craquer. Et il n'en avait pas envie... ou juste un peu. « J’ai… pas osé vous réveiller… j’aurais dû… je sais… » Sa poitrine, ses seins superbes étaient presque offert à sa vue. Jules aurait pu fermer les yeux, au lieu de ça il testa sa résistance et se concentra sur le regard de la jeune femme en face de lui. « J’ai… J’ai pas réussi à vous pousser… j’m’en veux… » Il se tendît à peine lorsqu'il sentît les phalanges de Capucine frôler les siennes. Que faisait-elle ? Pourquoi faisait-elle ça ? C'était horrible. De la torture. Une torture douce, délicieuse et douloureuse pourtant pour ses nerfs. Ils n'étaient pas si loin l'un de l'autre. Il aurait pu se rapprocher et tirer cette lèvre qu'elle mordillait pour la mordre lui. Il aurait pu. Mais il ne fît rien. Il retînt juste sa respiration. « j’vous demande pardon… c’est de ma faute… s’il vous plait ne vous en voulez pas… » Toujours ces caresses. Douces... qui lui brûlaient la peau. « Pardonnez-moi… j’me suis juste sentie bien… j’aurais pas dû après… tout c’qu’on s’est dit… » En effet. Elle n'aurait pas dû. Et lui ne devrait pas se sentir ainsi. Peut-être est-ce parce qu'il faisait nuit. Peut-être était la pleine lune.. Il n'en savait rien. Peut-être n'y avait-il d'autre explication qu'il n'en pouvait plus. Juste plus. Que la frustration de ne pas toucher sa femme était si grande et que la situation actuelle était si étrange, qu'il ne pouvait juste pas contrôler. Il n'était qu'un homme. Il avait ses faiblesses. Et une poitrine de femme, des lèvres pulpeuses, des yeux taquins, des courbes graciles... Il avait toute une panoplie de tentations sous les yeux, à portée de la main. Et c'était dur. Très dur de ne pas réagir. « Vous avez le droit de me crier dessus, j’le mérite… mais ne vous en voulez pas… vous n’avez rien fait de mal… rien… » Il n'avait rien fait. Pas vraiment. Mais là, tout de suite, il aurait pu. Il aurait voulu. Il aurait eu envie. Quitte à se sentir coupable. Quitte à regretter amèrement. Il finît pourtant par détourner les yeux, dans un mouvement vif, regardant par la fenêtre, pinçant si fort les lèvres que ça lui faisait mal, serrant si fort les poing que ses ongles laissaient des croissants de lune sur sa peau. Il ferma fort les yeux et laissa échapper un sanglot. Et ce suffit à faire couler les larmes acides sur ses joues. Creusant un peu plus son visage émacié par la peine, la fatigue, la déprime... Il essuya rageusement ses joues mais les larmes ne tarirent pas et repartirent de plus belle. Il se recroquevilla, en position foetale, tentant en même temps de s'éloigner de son élève. Il ne pouvait contrôler ses pleurs. Il s'en voulait de ressentir tout ça. Il s'en voulait de désirer la jeune femme. Et en même temps ça lui faisait mal. Ca le tuait de ne rien faire. De ne pas la toucher. De ne pas l'embrasser. De ne pas épancher sa soif de plaisirs charnels, d'orgasmes, de caresses, de baisers...

Il pleura ainsi, de longues minutes sans pouvoir rien faire. Elle avait beau lui répéter qu'il ne devait pas s'en vouloir, c'était le cas. Il avait fait quelque chose de mal. Il avait imaginé. Il l'avait désiré. C'était déjà mal. C'était déjà dépasser les limites. Et puis il y avait tout ce qu'elle lui disait d'autre, tout ce qui le chamboulait : le fait qu'elle n'avait pas pu, qu'elle avait été incapable de le repousser. Qu'elle aurait dû mais qu'elle n'avait juste pas pu. Le désir, l'envie était réciproque, mutuelle, et l'un comme l'autre savaient qu'ils ne devaient rien faire. Et ça n'était que pire. Ca n'était que plus dur.

Finalement il se leva rapidement prît un haut et l'enfila. Il ferma un peu violemment les rideaux, pris son porte-feuille et se dirigea vers la porte. Posant sa main sur la poignée, il se tourna vers l'étudiante, et tout bas il lui dît « Je ne peux pas rester... C'est trop... c'est... » Mais les larmes obstruèrent sa gorge, lui prirent toutes ses forces et il se laissa finalement glisser le long de la porte, pleurant encore. Il s'étreignit lui-même, se serrant fort et cacha son visage dans ses bras. Jamais il ne s'était montré ainsi devant qui que ce soit. Même sa femme ne l'avait jamais vu pleurer aussi fort. Pourquoi ? Pourquoi tout ça lui arrivait-il ? Pourquoi ne pouvait-il pas avoir d'enfant ? Et pourquoi Capucine se trouvait elle sur sa route en un pareil moment ? Est-ce que c'était un test que la vie lui faisait passer ? Pour voir s'il était capable de survivre aux obstacles, à les surmonter ? Il n'en était plus sûr. A ses yeux, il n'était plus capable de rien. S'il ne pouvait pas être père, il ne pouvait pas être un bon mari non plus.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyVen 16 Aoû - 15:55


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Comment réussir à ne pas craquer ? Capucine n’avait jamais été de ces élèves totalement éblouies par la beauté de monsieur McArtie mais aujourd’hui, elle comprenait ce que les autres pouvaient penser. Il  était beau. Oui. Mais aussi tellement charmant et charismatique. C’était beaucoup plus important aux yeux de la brunette que son physique seul. Evidemment, il avait tout pour plaire, un joli corps, un visage masculin avec de beaux yeux mais ce qui touchait son élève était sa sensibilité, sa gentillesse et ce soir, sa tristesse débordante. La jeune femme n’avait pas voulu profiter du fait qu’il était endormi, qu’il pensait sûrement à une autre, elle n’avait simplement pas eu le courage de se défaire de cette étreinte rassurante et excitante. Ça commençait à faire longtemps qu’elle n’avait pas eu de relations charnelles et ça lui manquait un peu au fond. Ses grandes mains contre son corps et son souffle chaud frôlant ses lèvres ne l’avaient pas aidée à mettre de la distance entre eux. Son cœur n’avait cessé de faire des bonds incontrôlables, des plus agréables, finalement.

La culpabilité l’envahissait alors qu’elle le voyait mal, pourtant, elle ne regrettait pas complètement. Ce moment avait été des plus tendres et tellement tentant. La brunette espérait juste qu’il ne s’en voudrait pas trop. Après tout, il n’avait rien fait de mal, il s’était imaginé sa femme, sûrement. Capucine ne savait plus quoi faire pour le rassurer. Ils avaient longuement parlé, arrangé les choses et voici qu’ils faisaient de nombreux pas en arrière. Elle avait tellement peur que tout soit de nouveau gâché, que leur relation ne soit que plus chaotique. « Monsieur… » Le voir si mal et si stressé lui faisait énormément de peine. Son sanglot lui déchira le cœur un peu plus. Qu’avait-il donc ? Pourquoi tout ceci le mettait-il dans un état pareil ? Capucine commençait à prendre conscience que son professeur n’avait pas une vie facile. Quelque chose semblait lui ronger le cœur un peu trop fort et la jeune femme se sentait plus qu’impuissante face à tout ceci. Elle n’était pas la bonne personne pour le consoler mais elle était la seule présente. Il fallait qu’elle essaie. Au moins un peu… Pourtant, il ne paraissait pas vouloir de son aide, s’éloignant d’elle un peu plus à chaque instant. « Arrêtez de pleurer, j’vous en prie… » demanda-t-elle tout  bas. Elle-même commençait à sentir sa gorge se serrer. C’était une torture que de rester là, près de lui sans oser le toucher. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras et le serrer mais cette barrière professeur élève l’en empêchait. N’avait-elle pas déjà franchi la limite ? Se tenir à carreaux serait la meilleure solution. Cependant son cœur n’était pas d’accord. Il était peut-être son professeur mais il était avant tout un homme brisé.

Alors qu’elle combattait son esprit, Capucine sursauta en le voyant se lever. Rapidement, elle aussi se redressa ne voulant pas le perdre un instant du regard. « Je ne peux pas rester... C'est trop... c'est... » Les yeux de Capucine se voilèrent de larmes en l’entendant et le voyant si mal. Bon sang. Le spectacle était horrible. Son cœur s’émiettait à chaque sanglot de l’homme face à elle. Sans réfléchir plus longtemps, la jolie brune se leva et se précipita vers lui. « M..monsieur… je…» Que devait-elle faire ? C’était tellement surprenant. Son esprit lui criait de le laisser se calmer, de s’éclipser et lui laisser de l’espace mais son cœur, lui, ne pouvait s’y résoudre. Doucement, elle se mit à genoux face à lui et passa ses bras autour de sa nuque. Son visage se colla contre son cou et elle le serra tellement fort qu’elle s’en surprit elle-même. Son corps se colla à celui de son professeur sans lui laisser le choix. « J’suis tellement désolée… je… je supporte pas vous voir comme ça… » C’était horrible. Il semblait vouloir qu’elle le laisse mais c’était tout bonnement impossible. Il était tellement triste, complètement ruiné. « J’veux pas vous laisser… j’peux pas… » Sans vraiment réfléchir à ses gestes, la jeune femme agrippa le haut de son professeur et le serra à s’en faire blanchir les phalanges.  Elle avait envie d’aspirer sa tristesse et le soulager ne serait-ce qu’un peu. « Ce soir… Ce soir je ne suis pas votre élève. Je suis… une amie… une amie qui vous veut du bien… je… je peux pas vous laisser dans cet état… » Malgré elle, ses larmes perlaient au coin de ses yeux. C’était atroce que de le voir comme ça, sentir son corps se crisper sous les sanglots. Jamais elle n’avait été si impuissante, jamais elle ne s’était sentie si inutile. « Laissez-moi vous aider… » Sa bouche glissa contre la peau de son cou et l’y embrassa longuement. Elle n’avait aucune envie de se décoller, comme si le lâcher équivalait à l’abandonner. Ses mains se firent les plus douces possibles et se glissèrent sous son haut pour le câliner doucement. « J’suis pas votre élève… j’le suis pas… pas maintenant… » Doucement elle les remonta dans son cou et sur ses joues pour le forcer à la regarder. « Regardez-moi… J’suis pas une élève… D’accord ? » Elle voulait le convaincre, pour qu’il se laisse aller à ce dont il avait envie. Parler, la serrer contre lui, l’embrasser peut-être « Dites-moi… Dites-moi ce qui se passe… ou… » Elle pinça les lèvres. Leurs visages proches la rendirent folle. Son souffle erratique mêlé au sien ne fit qu’accentuer cette envie qu’elle avait de l’embrasser. Pourtant, elle ne devait pas profiter de sa tristesse. Elle se contenta de le fixer en câlinant ses joues de ses pouces. Il fallait qu’il se calme, à tout prix. C’était insupportable que de voir cette tristesse ravager ses jolis yeux clairs.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptySam 17 Aoû - 12:06


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Que pouvait-il faire ? Que devait-il faire ? Fuir, loin de cette jeune femme si délicieuse, si désirable, de ses courbes alléchantes, de ses lèvres tentatrices ? Sûrement. C'est ce qu'il aurait dû faire mais qu'il ne pu pas faire. Au lieu de ça, pathétiquement, il s'était laissé tomber sur le sol. Pitoyable qu'il était il n'avait pas la force de retenir ses larmes, de cacher ses émotions à la jolie Capucine. Lui qui était acteur était incapable de contrôler ça. Incapable. C'était une honte pour un professeur que de pleurer devant son élève non ? Mais là, la seule chose dont il avait honte c'est d'avoir posé les yeux sur elle et d'avoir ressenti quelque chose. Si son corps n'avait pas réagi, si son coeur était resté de marbre alors il ne pleurerait pas. Il ne se sentirait pas coupable. Il n'aurait pas honte de lui. Tout ça était trop dur à gérer.

Il l'avait entendu le supplier de ne pas pleurer. Mais il avait été incapable de se calmer. Et maintenant il n'était même pas capable de s'enfuir, de prendre ses jambes à son cou. C'était encore plus minable si possible. Obligé de se confronter à l'objet de son supplice parce qu'il ne trouvait pas la force d'aller plus loin que cette satanée porte. Il l'entendît, sa douce torture venir à lui avec précipitation. « M..monsieur… je…» entendit-il mais sans pouvoir lui répondre quoi que ce soit, sans pouvoir lui dire de partir, de ne pas s'approcher. Que plus elle était proche, plus c'était difficile de résister. Que plus la distance entre leurs corps était étroite, plus ça le rendait fou. « J’suis tellement désolée… je… je supporte pas vous voir comme ça… » Il secoua la tête de droite à gauche, avec une violence qui fît craquer ses cervicales. Elle devait reculer, s'éloigner. Il tentait de la fuir en s'enfonçant dans la porte, reculant au maximum, ses mains agrippées dans la moquette à présent, les paupières toujours closes. S'il la regardait c'était la fin. « J’veux pas vous laisser… j’peux pas… » Il sursauta à son étreinte soudaine, sa respiration se bloquant dans sa gorge. Il la sentait si fort, c'est comme si chaque parcelle de sa peau en contact avec la sienne brûlait. Mais c'était agréable. Plus qu'agréable. C'était apaisant et excitant en même temps. Il lâcha un souffle tremblant qui vînt se mêler aux cheveux bruns de la jeune femme, et ouvrît à peine les yeux. La pénombre était telle qu'il ne voyait rien, absolument rien. Mais il sentait le buste de la jeune femme contre lui, ses bras autour de son propre corps. Il la sentait et pouvait deviner ses formes sans même la regarder. Il détendît ses mains, celles qui étaient si crispées sur le tapis. Il sanglotait encore, mais moins fort. Beaucoup moins fort. Elle était phénoménale. Comment pouvait-elle avoir ce pouvoir ? Comment pouvait-elle le calmer en une étreinte et en même temps le rendre fou ? « Ce soir… Ce soir je ne suis pas votre élève. Je suis… une amie… une amie qui vous veut du bien… je… je peux pas vous laisser dans cet état… » Sa voix flottait dans ses oreilles avec une telle douceur qu'elle lui transperçait le coeur. « Laissez-moi vous aider… » Il sentît alors son baiser et son pauvre petit coeur meurtri s'arrêta un instant, choqué. « Non... » souffla-t-il, plus pour la beauté du geste que parce qu'il le pensait vraiment. Il la laissa faire... il la laissa même glisser ses doigts sous sa chemise, toucher sa peau. Elle avait les mains brûlantes. Ca le rendait fébrile, complètement fou. Il tremblait si fort dans ses bras, sous ses phalanges dévastatrices. Ses caresses lascives. « J’suis pas votre élève… j’le suis pas… pas maintenant… » Pourquoi fallait-il qu'elle dise des choses comme ça et que ça ai le don de le convaincre ? Pourquoi oubliait-il qu'en effet elle était son élève alors qu'il se retrouvait les yeux dans les yeux avec elle ? « Regardez-moi… J’suis pas une élève… D’accord ? » Il trembla de plus belle et vînt agripper ses poignets, sans pour autant l'inciter à retirer ses mains de ses joues. C'était agréable. Doux et chaud. C'était... troublant. « Dites-moi… Dites-moi ce qui se passe… ou… » Il la regarda fixement anéanti par ce qu'il ressentait, ce qu'il voulait. Il voulait la déshabiller. Il voulait la plaquer au sol et lui faire l'amour. Il voulait la posséder, posséder son corps superbe. Céder à la tentation. Et peut-être alors que tout cesserait ? Les maux de son coeur, les maux de son corps, les maux de son esprit.

Il laissa glisser ses doigts le long de ses avant-bras sans un mot, le souffle encore irrégulier de ses pleurs. Les larmes coulaient encore mais les sanglots étaient moins puissants. Il atteint ses épaules, doucement et lentement, il en repoussa la chemise, dénudant le haut de ses bras. Il la força avec douceur à lâcher son visage et vînt défaire les deux derniers boutons ayant résisté à tous les mouvements de la jeune femme. Il glissa alors ses doigts dans le vêtements, toujours avec une lenteur hasardeuse, la peur sûrement d'aller trop vite. Qu'elle s'évapore. Il dévoila son buste d'une perfection à couper le souffle et lui retira intégralement la chemise, la laissant ainsi, dans le dernier vêtement qu'elle portait, soit sa culotte de maillot. Depuis ses yeux il fît glisser les siens sur son visage, s'attardant sur ses lèvres et avant de venir regarder plus bas, il colla son front au sien. Leurs souffle se mélangeaient... avec une chaleur... et une sensualité... Il glissa ses doigts sur les hanches de la jeune femme. Ses merveilleuses hanches de femme. Remonta à sa taille et doucement, remonta jusqu'à sa poitrine et d'une douce caresse il engloba ses seins. Il retînt sa respiration à la sensation dans ses paumes, leurs poids, leurs forme. Elle avait la peau brûlante... sa poitrine était ferme. Très.. trop belle dans ses mains. Il frôla son nez du sien et presque silencieusement, il souffla un « Pardon... » puis déposa sa bouche contre la sienne. Contact qui l'électrisa.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyDim 18 Aoû - 9:17


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L’ambiance au sein de la chambre était particulière. La tristesse les enveloppait accompagnée d’une tension, un désir fort. Capucine se sentait défaillir. La vue de son professeur dans cet état la rendait malade. Elle n’avait pas voulu que les choses se déroulent ainsi seulement, elle n’avait pu résister. Son corps, ses mains, sa bouche… tout n’avait été que douceur et bonheur, une intensité particulière qui l’électrisait malgré elle. Evidemment, elle aurait dû le pousser, ne pas profiter de ses gestes destinés à une autre mais ça avait été impossible. Sa peau s’était réchauffée, son cœur s’était emballé, gonflé de bien-être et de désir. C’était sûrement une trahison après tout ce qu’ils s’étaient dit. Mais elle en avait juste été incapable. Maintenant, elle ne pouvait qu’observer la descente aux enfers de son professeur. Un instant elle avait cru qu’il lui hurlerait de nouveau dessus, c’aurait été réellement légitime. Pourtant, il ne fit que se lever et s’éloigner. Il se sentait coupable et Capucine n’aimait pas ça. Elle aurait préféré des cris et des insultes envers elle. Plus le temps passait, plus elle comprenait que monsieur McArtie n’avait pas été gâté par la vie et elle s’en voulait d’en avoir profité, de lui avoir fait des reproches. Elle ne connaissait rien de lui et ce qu’il cachait semblait le détruire totalement. Le voir ainsi lui tordit le cœur et, même s’il lui interdisait de s’approcher, Capucine n’en fit qu’à sa tête. Impossible de le laisser pleurer dans son coin. L’image était beaucoup trop déchirante.

Doucement, elle tenta de le calmer. Ses mots ne semblaient pas avoir d’effet alors elle se décida à l’enlacer. Qu’allait-il faire ? La repousser violemment ? Crier ? Pleurer un peu plus encore ? Comme si elle pouvait éviter tout cela, Capucine le serra fortement. Peut-être un peu trop. Peu importait, elle voulait qu’il arrête de pleurer, qu’il cesse de s’en vouloir. Elle voulait qu’il ait confiance, qu’il se libère de ce poids qui semblait lui écraser le cœur. Aussi, elle savait que son statut d’élève ne l’aiderait pas à se confier. Peut-être avaient-ils le droit à une parenthèse ? Si c’était nécessaire pour qu’il aille un peu mieux, pourquoi se priver ? Au fond, ils ne feraient rien de mal ? Si ? Son baiser était peut-être déplacé mais elle ne savait plus quoi faire pour l’apaiser. « Non... » Ses gestes semblaient porter leurs fruits. Ses pleurs s’étaient quelque peu calmés, ses tremblements aussi mais elle le savait fragile. La moindre petite chose pourrait le faire replonger. D’une tendresse qu’elle ne se soupçonnait pas, la jeune femme vint prendre son visage en coupe et le força à la regarder. Ses paroles fonctionnaient un peu trop sur elle-même. Elle ne voyait plus un professeur mais un homme à bout, un homme tellement beau et désirable même dans cette situation des plus dramatiques.

Lorsqu’il prit ses poignets, la belle s’attendit à ce qu’il la pousse pourtant, il ne fit rien. Capucine ne montra pas sa surprise et le laissa  passer ses mains sur ses bras. C’était doux, tellement. Sa peau chaude contre la sienne la fit frissonner. Un rien venant de son professeur lui faisait perdre la tête. Ses gestes étaient de plus en plus tendres et, surtout, de plus en plus intimes. Capucine ne réalisait pas qu’il déboutonnait sa chemise. Elle ne faisait que deviner son regard dans la pénombre mais celui-ci la fit un peu plus défaillir. Il la regardait, elle. Il ne dormait plus. C’était bien elle qu’il déshabillait, elle qu’il admirait. Cette fois, il ne se trompait plus. Mordant sa lèvre, Capucine comprit pourquoi il avait réagi de la sorte. Il s’en voulait d’avoir touché quelqu’un d’autre que sa femme et surtout, d’avoir apprécié. Encore une fois, elle aurait dû le repousser. Il était marié. Mais elle n’y arrivait pas. Elle appréciait tellement ce qu’il lui faisait. Tout cela la rendait-elle égoïste ?

A moitié nue devant lui, ses joues prirent une teinte rosée. Le moment semblait suspendu dans le temps. Juste eux deux et personne d’autre. Ils étaient seuls au monde. Jamais quelqu’un n’avait été si délicat avec elle. Evidemment, elle n’avait pas connu que des brutes, mais lui avait une façon si particulière de la déshabiller que c’en était troublant, encore plus excitant. Son regard brulait agréablement sa peau alors qu’il la découvrait. Elle avait peur qu’il soit déçu d’elle, qu’il ne la trouve pas assez jolie ou bien faite. Pourtant, elle n’avait pas à se plaindre, elle en était parfaitement consciente mais ce qu’il pensait d’elle était important. Réellement.

Inspirant longuement, la jeune femme ne put retenir de nombreux frissons alors qu’il posa ses mains sur son corps. Elles étaient chaudes et toujours aussi douce. S’il fallait décrire son professeur, Capucine aurait dit « douceur ».  il découvrait son corps avec une délicatesse sans nom et ça ne faisait que stimuler un peu plus la jeune femme. Sentir ses mains sur sa poitrine l’électrisait, la rendait folle, mais c’était surtout cette façon qu’elle avait de la caresser qui accentuait l’envie qu’elle avait pour lui. « Pardon... » Surprise, Capucine retint sa respiration en sentant sa bouche contre la sienne. En entendant son « pardon », la jeune femme avait cru qu’il se reculerait et se lèverait mais il n’en était rien. Non. Il l’embrassait. Elle. Au fond, à qui demandait-il pardon ? A sa femme, sûrement. Parce qu’il n’avait aucune raison de s’excuser auprès de son élève pour la traiter de cette façon si parfaite.

Tout aussi lentement, Capucine pressa sa bouche contre celle de son professeur. Elle ne voulait en aucun cas le brusquer et voulait se montrer aussi tendre que lui. Digne de ses caresses, de ses attentions. Il méritait d’être bien traité, elle devait lui montrer à quel point elle pourrait lui faire du bien, pas seulement sexuellement. Doucement, elle leva ses bras et remonta ses mains dans la nuque de son professeur. Ses doigts se firent les plus délicats possibles alors que ses lèvres jouaient avec celles de l’homme qui hantait ses nuits depuis un moment. Pas de baiser poussé, juste une douce caresse. Petit à petit, la brunette s’approcha de lui et glissa ses mains dans le bas de son dos sans jamais cesser leur échange. Ses lèvres l’électrisaient. Le baiser était parfait à ses yeux mais elle fut obligée de le  stopper pour lui retirer son haut. Pourtant, sans attendre, elle récupéra ses lèvres entre les siennes, accentuant un peu la pression tout en collant son buste au torse de son professeur. Un petit soupir de satisfaction s’échoua contre sa bouche avant qu’elle n’attrapa sa lèvre inférieure pour la mordiller délicatement. Elle était bien. Tellement bien. Et tout ce qu’elle espérait c’était que lui aussi apprécie, qu’il s’échappe un peu de ce quotidien qui semblait le torturer. Pour ça, elle espérait que ses baisers et ses caresses le long de son dos seraient suffisants. Elle voulait l’entrainer dans son monde, l’avoir pour elle, avec elle. Même si rien ne suivrait, elle voulait juste qu’ils profitent ensemble de cette parenthèse remplie de tendresse.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMer 11 Sep - 16:34


I was made to keep your body warm

Il avait l'esprit embrumé, hypnotisé par cette ambiance, ce silence pesant, seulement brisé par leurs souffles ératiques alors qu'il l'embrassait. D'abord doucement, juste pour profiter du contact des lèvres d'une femme contre les siennes. Et ce contact, la pulpe de sa bouche contre la sienne rendait encore plus difficile pour Jules de retrouver la volonté de résister à son charme, celle qu'il avait toujours maintenue à la surface malgré les coups durs, malgré la dépression de sa femme, malgré son besoin de sexe, de contact physique. Le galbe de sa poitrine emplissant parfaitement ses paumes l'enfonçait plus encore dans ce désir coupable du fruit défendu. L'échange qu'ils avaient, même s'il était mal, semblait d'une pureté déstabilisante. Rien de poussé. Il ne faisait que découvrir cette bouche qu'il avait connu brièvement une première et qui cette fois là pourtant ne lui avait rien fait ressentir. Aujourd'hui, c'était tout le contraire. On aurait dit que chaque pore de sa peau appelait ceux de Capucine, pour que leurs corps se touchent, se collent, s'imbriquent, fusionnent. Il haleta un instant alors que contre son gré, sa bouche se retrouva loin de celle de la brunette. Elle sentît ses mains délicates lui retirer sa chemise et une fois fait, les doigts de la jeune femme glisser sur ses reins. Il soupira d'aise, des frissons dans le dos, sur les bras et retînt à nouveau sa respiration quand il retrouva la bouche de son élève... Son élève... il ne fallait pas qu'il y pense ou tout serait brisé. Il l'aurait fallu, évidemment. Il aurait fallu qu'il arrête tout, qu'il la stoppe, qu'il la repousse, qu'il la mette dehors ou que lui, fuit. Pour ne pas aller trop loin, pour ne pas outrepasser plus les limites. Pour ne pas regretter ensuite. Mais le brouillard dans son esprit était trop dense, il n'y voyait plus clair dans ses idées.

Il la sentît mordre sa lèvre inférieure et il se tendît, crispant ses muscles violemment en agrippant ses hanches. C'était pire qu'excitant. C'était là un geste qui sournoisement, allumait une autre flamme plus puissante en lui. Celle du plaisir. Dans cette légère morsure, il y avait du plaisir oui. Un plaisir infime mais déjà trop fort. Les mains dans son dos se mirent à le brûler d'une douce et délicieuse caresse. Et il se redressa, ouvrant les yeux pour fixer dans la quasi pénombre le visage de celle qui n'était pas sa femme et qu'il, pourtant, désirait ardemment. Il planta ses phalanges dans sa taille, doucement, sans jamais être trop violent. Il voulait y aller en douceur. Peut-être qu'en prenant son temps, ainsi, sans brusquer les choses, le temps lui même serait ralenti jusqu'à s'arrêter. Il allongea la brunette sur la moquette un peu rêche de la chambre d'hôtel. Ils n'avaient pas les moyens pour une suite princière et une moquette douce et changée régulièrement. Il glissa entre ses cuisses, s'accoudant au sol, de chaque côté de son corps sublime — parfait — et la regarda dans les yeux. Il ne dît rien, car il n'y avait rien à dire. Car l'instant en aurait été brisé. Et lentement, il glissa une main sur son ventre chaud, frôlant au passage ses seins et se pencha. Il embrassa son cou, juste sous l'oreille, puis un peu plus bas, suivant la veine battante dans son cou, celle qui semblait pulsée au même rythme que le coeur de Jules. Il laissa sa langue se faufiler, frôler sa peau brièvement, avant de continuer ses baisers, dans le creux de son cou, où la peau semblait plus douce et plus chaude encore. Puis de ses lèvres, il retraça sa clavicule saillante, inspira fortement lorsqu'il parvînt à la jointure des deux, s'enivrant de son parfum suave, subtile. Et ce faisant, sa main frôla les noeuds sur les hanches courbes de Capucine. Il en tira un pan et défît le noeud. Il fît de même de l'autre côté et avec une langueur tout aussi douce que jusqu'alors, il lui retira son bas de maillot. Ce dernier finît sa chute au pied du lit, s'échouant sur le pantalon de Jules. Comme un symbole, comme une image tirée d'un film et cristallisant de cet entremêlement l'acte qu'ils apprêtaient à faire.

Sa bouche, entrouverte, le souffle brûlant, embrassa le sein gauche de Capucine. Son nez aussi frôlait la peau sensuelle de sa poitrine et doucement, sa langue fila autour de son bouton de chaire. Quant à sa main, elle se frayait un chemin entre les jambes de la jeune femme, se réchauffant au contact de cette intimité qu'elle lui offrait. Le voulait-elle ? Pendant un bref instant, Jules se le demanda. Hésitant à aller plus loin. Ne l'aurait-elle pas repoussé si tel n'était pas le cas ? Il se mît finalement d'accord avec lui même et glissant son majeur contre le sexe de la demoiselle. L'envie, le désir n'en fût que plus fulgurant lorsqu'il sentît cette chaleur humide entourer l'épiderme de son doigt. Et il ne pût résister, en glissa un autre et commença de douces caresses, sa langue, sa bouche, ses dents jouant toujours sur le sein succulent de Capucine. Même si le poids de la culpabilité planait déjà au dessus de sa tête, il l'envoya valser d'une frappe de l'esprit. Tout ça était trop bon, trop parfait pour être stoppé. Il fallait qu'il continue. Il en avait l'obligation, pour sa survie. Et comme le petit bout rose entre ses lèvres durcissaient à mesure qu'il le torturait, son entre jambe suivit le mouvement. Et pour la première fois depuis longtemps... il n'en était pas dévasté. Non. Car il savait que cette fois, il pourrait consommer le corps de la femme qui lui faisait cet effet. Il pourrait lui faire l'amour. Il ne resterait pas frustré et plus blessé encore.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMar 24 Sep - 10:35


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La situation dérapait, Capucine en avait parfaitement conscience. Pourtant, elle était incapable de le repousser. Elle qui avait presque crié au scandale alors qu’il semblait s’intéresser de trop près à ses élèves, se retrouvait à l’embrasser passionnément. Les choses avaient changé, évolué dans un sens totalement inattendu. La jeune femme ne contrôlait plus rien. Ses gestes étaient dictés par son envie débordante, son besoin de l’avoir contre elle. C’était sûrement une erreur, peut-être même la plus grosse de toute sa vie mais il lui était impossible de faire marche arrière. Le corps de son professeur l’appelait et elle ne pouvait résister. Ses mains tremblaient plus que de raison. Conséquence du stress, de l’envie et aussi de la peur. Au fond, elle était terrifiée. A chaque seconde elle redoutait qu’il la repousse vivement en se rendant compte de l’erreur qu’ils faisaient. Elle avait même hésité un instant avant de quitter ses lèvres pour retirer sa chemise. Une pause qui aurait pu lui être fatale mais à sa grande surprise, leur échange reprit de plus belle. La situation apportait un plus à leur baiser, quelque chose qu’elle n’avait jamais connu. Peut-être ce goût d’interdit qui se mêlait entre leurs lèvres.

La jeune femme faisait tout pour qu’il apprécie chacune de ses caresses, chacun de ses baisers et ça semblait porter ses fruits. Les doigts de l’homme qu’elle désirait si fort se plantaient dans sa peau lui montrant à quel point il aimait ses douces tortures. Une sensation étrange la traversa alors qu’il l’allongeait doucement, une boule se forma au creux de son ventre, la peur, l’appréhension. Capucine avait l’impression de ne plus rien connaitre, de n’avoir jamais fait l’amour. Tout ça semblait si nouveau. Pourtant, elle n’était pas des plus inexpérimentées, elle avait une certaine expérience mais ce soir, c’était comme si tout repartait à zéro. Pour son plus grand plaisir. Lorsque les mains de son amant du soir s’attardèrent sur son ventre, la jeune femme se crispa. La sensation lui brula tout le corps. Il était si tendre, c’en était presque troublant. Ses mains et ses lèvres semblaient plus douces que de la soie tout contre sa peau chaude. Elle n’était plus qu’un corps tremblant entre ses doigts, l’envie se fit plus forte lorsqu’il s’attaqua à son bas de bikini. Doucement, une de ses mains agrippa ses cheveux et les serra, cherchant un moyen de rester sur terre alors que tout paraissait décuplé. Sa bouche sur sa poitrine, sa main sur son intimité… Le cœur de Capucine battait la chamade lui faisant presque mal. Pourquoi était-ce si bon ? Ses soupirs de satisfaction emplissaient à présent cette pièce qui allait être le témoin d’une union des plus improbables. Les doigts de la jeune femme s’accrochèrent un peu plus aux cheveux de son amant alors que le plaisir commença à irradier son bas ventre. Instinctivement, ses cuisses se resserrèrent sur la main taquine de l’homme à ses côtés. Ce n’était aucunement un signe pour lui demander d’arrêter, juste une sensation trop forte qui lui fit crisper tous ses muscles. Il était doué. Très doué. Il savait la caresser doucement, habilement, créant une tension encore plus forte dans tout son corps. Capucine ne se souvenait pas d’avoir déjà eu autant envie de quelqu’un. La sensation grisante la fit bouger inconsciemment le bassin contre les doigts de Jules, réclamant plus. Il lui tardait de sentir le corps nu de son amant tout contre elle, en elle. Elle n’en pouvait plus. C’était trop bon. Et trop dur de résister.

Alors sans attendre, elle le repoussa doucement, évitant de lui faire croire qu’elle voulait tout arrêter. Non, la jeune femme voulait simplement se laisser aller à écouter son désir. Elle voulait le toucher, l’embrasser, lui rendre tout ce bien qu’il avait pu lui faire en quelques caresses. Accrochant ses lèvres aux siennes, Capucine échangea les positions et allongea contre la moquette l’homme qui lui semblait si parfait à présent. Avides, ses mains se posèrent sur son torse et glissèrent doucement vers son bas ventre pour s’accrocher au dernier vêtement qui recouvrait encore son corps. Doucement, elle se pencha et embrassa ses abdominaux tout en baissant le sous-vêtement. Sa peau chaude l’attirait irrémédiablement et sans attendre elle balança le dessous un peu plus loin. Elle le voulait. Tellement fort. Chaudement, sa main vint s’enrouler autour de l’objet de ses désirs et commença de douces caresses. Sa bouche alla retrouver ce ventre parfaitement musclé pour l’y embrasser joueusement. Sa langue taquine se faufila jusqu’à un de ses tétons et l’entoura. Elle voulait le sentir se crisper, l’entendre soupirer un peu trop fort, le voir réagir sous ses caresses. C’était tout aussi excitant de lui procurer du plaisir que de le laisser s’occuper d’elle. Doucement, tout en continuant ses caresses, Capucine remonta sur son corps, collant sa poitrine à son torse bouillant pour aller déposer ses lèvres contre les siennes. Chassant ses cheveux longs trop gênant, elle approfondit le baiser de façon sensuelle, variant le rythme de ses caresses. C’était presque trop pour elle. Trop intense, trop bon à la fois. Rompant presque à contrecœur le baiser, elle se redressa un peu et fixa ses yeux dans ceux si bleus de son amant. Son regard lui montrait à quel point elle avait envie de lui, à quel point elle le trouvait parfait et ne regrettait rien de ce qui arrivait. Elle n’osait pas parler de peur de briser leur bulle de bonheur, leur instant de plaisir. Au fond, ils n’avaient besoin d’aucun mot. Leurs yeux et leurs corps parlaient pour eux.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptySam 19 Oct - 22:31


I was made to keep your body warm

A l'instant même, il ne pensait plus. Tous ses démons semblaient l'avoir libéré un moment, pour qu'il puisse profiter au maximum de ce qui s'offrait à lui. Une jolie femme. Une très, très jolie femme. Une femme tellement belle qu'il n'aurait osé en rêver. Pas sous ces traits en tout cas. Pas sous les traits de son élève. Mais à cet instant ça ne semblait plus compter. Le fait qu'il soit son enseignant, le fait qu'il soit marié, le fait qu'il soit malheureux... Ou peut-être était-il tellement profondément malheureux que cet éclairci envahissait tout son esprit, éloignant pour ce laps de temps toute la misère qu'il portait habituellement sur ses épaules. Il suffisait donc d'une femme, une seule, de cette femme là, de Capucine pour qu'il oublie ses responsabilités ? Aurait-il dû paniquer ? Sûrement. Mais il n'avait pas la tête à ça. Il n'avait pas la tête à se prendre la tête. Là, il n'avait qu'une envie... lui donner envie de lui.

Ses doigts à cet endroit si intime de la jeune femme le rendaient fébrile. Le rendaient fou. Il aimait la sensation... et il aimait sentir la jeune femme perdre ses moyens, se perdre dans ses caresses. Il entendait sa respiration changer, il observait ses lèvres s'entrouvrir. Elle était sublime. D'une beauté des plus érotique. Une véritable tentatrice et savourer sa peau, de sa langue sur ses seins était sans nulle doute une façon très agréable de la gouter. Il aurait pu y passer des heures, accentuer toujours plus ses caresses, glisser son nez plus bas sur son corps, faufiler son visage entre ses jambes et se délecter d'elle plus intimement encore. Mais il avait envie de prendre son temps. Il ne voulait pas presser les choses pour que justement ces choses durent plus longtemps... toujours... encore. Il voulait que jamais ça ne s'arrête. Pourtant, avec un peu de surprise, il la sentit le repousser. Il leva les yeux vers elle. Mais elle ne semblait pas agir ainsi parce qu'elle ne voulait pas continuer. Non, sa respiration était toujours la même, aucun refus n'était décelable dans ses prunelles chocolats. Elle interrompait ses gestes, certes... Mais surement pour une bonne raison. Et quelle ne fût sa satisfaction, même si bien camouflée derrière le baiser qu'ils échangeaient, lorsqu'il comprit qu'elle voulait elle aussi participer à tout ça, prendre un instant les rennes et lui donner du plaisir. Elle avait retourné la situation, l'avait étendu sur le dos et Jules aimait cette image qu'il eut lorsqu'elle détacha ses lèvres des siennes et se redressa. Quelle vue magnifique. Elle était superbe, vu sous tous les angles décidément. Il en retînt un instant sa respiration, assommé par la beauté de la jeune femme qui le frappa de plein fouet. Bon dieu... Il suivît ses caresses le long de son torse des yeux, un faible sourire apparaissant au coin de ses lèvres. Un sourire coquin qui ne l'avait plus touché de sa grâce depuis... il ne savait plus quand. Trop longtemps tout simplement. Il ferma les yeux alors qu'elle se penchait pour embrasser son ventre. Tant de frissons le parcoururent qu'il cru un moment qu'il n'arrêterait jamais de trembler. Et lorsqu'il comprit qu'elle le déshabillait intégralement, il eût une légère appréhension. Et si elle ne le trouvait pas assez bien membré à son goût ? Il déglutit mais hoqueta de surprise en sentant la main de Capucine s'enrouler autour de son sexe. Sa propre respiration s'accéléra cette fois. Il ouvrît les yeux pour la regarder fixement, elle qui lui faisait tellement de bien sans même se rendre compte d'à quel point c'était déjà trop pour lui. Elle vînt s'attarder à ses pectoraux et il lâcha un bref râle, discret, à peine audible, venant glisser ses doigts dans la moquette de la chambre, l'arrachant presque. Il se lécha les lèvres, frissonna encore et ferma les paupières pendant un petit laps de temps. Tout était trop fort pour lui. Trop intense. Avait-il tant perdu l'habitude ? Il fallait qu'il se contrôle. Il n'aurait pas voulu lui montrer une image risible de lui-même... Il ne pensait pas comme ça en tant que prof mais bien en tant qu'homme avec sa propre fierté. Il voulait lui faire du bien avant de se retrouver pantois devant elle, pour une histoire de non-contrôle.

Ses lèvres... ses douces lèvres revinrent à lui et il lui rendît le baiser presque trop fougueusement, glissant une de ses mains jusqu'à son cuir chevelu, enfouis profondément dans cette cascade brune et il serra légèrement, lâchant un soupire de plaisir. Il fallait qu'elle arrête mais il n'arrivait pas le lui dire. Lorsqu'elle cessa à nouveau leurs baiser, il plongea son regard perdu dans le sien et lâcha un autre soupire. Vivement il attrapa son poignet, mais sans violence, juste un peu à la hâte. Il la fît cesser ses caresses et retire lentement sa main. Cette séparation lui valu encore moult frissons. Mais il se redressa, en position assise et la rapprocha fortement de lui, leurs torses semblant pouvoir fusionner par cet acte. Il la regarda dans les yeux, intensément. Jamais il n'avait désiré une femme si fort. Il faufila ses mains sous ses fesses et les serra tendrement dans ses phalanges envieuses, souriant faiblement à nouveau. Il la rapprocha plus si c'était possible et vînt attraper sa lèvre inférieure entre ses dents, tirant tout doucement dessus. Et comme pour soigner cette lèvre meurtrie par ses soins, il y passa le bout de sa langue, apaisant le feu de la morsure. Et lentement il ondula du bassin, lascivement, se frottant à elle, leurs torses se caressant mutuellement, leurs intimités de même. Ca le rendait fou. Encore une fois. Mais il n'osa pas fermer les yeux, plus maintenant. Il ne voulait plus la lâcher des yeux. Il refusait qu'elle lui échappe.
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Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyMer 20 Nov - 10:23


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Comment Capucine en était-elle arrivée là ? Elle qui avait dénoncé l’attitude trop proche et tactile de son professeur se retrouvait étendue contre lui, totalement nue à réclamer encore plus de contact. Il lui était tout simplement impossible de se détacher de son corps, de délaisser sa bouche. Peut-être avait-elle caché ce désir qu’elle avait pour lui en l’accusant, peut-être en avait-elle envie depuis le début ? Elle n’en savait rien. Capucine voulait juste profiter encore et encore de cette tendresse sans que rien ne vienne les arrêter. La tension entre eux était palpable, leur désir beaucoup trop fort. A cet instant, elle ne pensait plus à son professeur mais à un homme terriblement séduisant qu’il lui était impossible de repousser. Seulement, leur relation particulière et interdite ne faisait qu’attiser l’envie.

La délicatesse de l’homme troublait la jeune femme mais elle ne fut pas surprise. Elle, qui n’avait connu que son côté souriant et sûr de lui en tant que professeur, venait de découvrir un homme fragile et  blessé. Tout ça lui faisait peur mais la rapprochait encore plus de lui. Elle voulait lui offrir un moment parfait, quelque chose qu’il ne pourrait jamais oublier s’ils devaient ne plus jamais recommencer. La jeune femme ne se souvenait pas d’avoir déjà été regardée de cette façon. Dans les yeux clairs de l’homme, elle pouvait y lire tout le désir qu’il avait pour elle mais surtout, elle avait l’impression d’être la plus belle femme au monde. Comment pouvait-il avoir ce pouvoir ? Comment réussissait-il à lui faire ressentir une telle chose rien que par le regard ? Le cœur de Capucine frappait fortement dans sa poitrine, une douleur si agréable qui lui faisait sentir à quel point elle était heureuse et vivante. Et elle voulait lui faire ressentir la même chose. Qu’il se sente bien dans ses bras. Alors tendrement, ses doigts s’enroulèrent autour de son sexe pour le caresser. Aucune précipitation, juste une douceur bouleversante qu’elle ne se connaissait pas. Lorsque leurs regards se croisèrent, la demoiselle sentit son cœur louper un battement, peut-être plusieurs, elle ne sut pas exactement tant les yeux de son partenaire l’envoutaient. Elle aurait pu s’y perdre des heures entières. Etait-il si expressif avec tout le monde ou avait-elle la chance de pouvoir lire en lui ? Nullement surprise, elle le laissa stopper ses gestes. Il voulait aller doucement et elle le comprenait. Pourtant, ils avaient la nuit. S’il s’était laissé aller au plaisir entre ses doigts, ils auraient pu recommencer encore et encore mais elle n’insista pas. Doucement, elle se lova contre lui, torse contre poitrine, peau contre peau, leurs intimités presque liées. L’étreinte était tellement douce mais si puissante à la fois. Impossible de se déconnecter de l’autre. Leurs yeux ne se lâchaient plus, leurs corps n’étaient séparés que par leurs intimités ne fusionnant pas encore. Capucine savait que ça ne saurait tarder, elle profitait juste de l’intensité du moment. Tendrement, une de ses mains alla se poser sur la joue de son amant et la caressa. Il était plu âgé qu’elle, elle en était certaine, pourtant, elle avait envie de le protéger, de le serrer tellement fort et l’étouffer de sa tendresse. Cet homme semblait être en manque cruel d’affection et la jeune femme voulait lui en donner encore et encore.

Seulement, le désir montait beaucoup trop vite. Les ondulations de son professeur la rendaient folle. Il était si proche mais encore si loin d’elle. « J’ai envie de toi.. » murmura-t-elle doucement. Peut-être n’avait-il même pas entendu sa phrase prononcée si bas pour ne pas briser leur moment. S’il n’avait pas compris, les yeux de la jeune femme parlaient d’eux-mêmes. Ils brulaient de désir pour lui. Bougeant encore un peu contre lui, la jeune femme finit par se redresser. « J’ai… trop envie… on… » Tournant la tête pour scruter la chambre, elle chercha une boite de préservatifs mais se sentit vite stupide. Comme si son professeur allait amener des préservatifs pour une sortie scolaire. A la hâte, elle fouilla les tables de nuits. Elle ne voulait pas qu’il n’ait plus envie d’elle, que le désir retombe, il fallait  qu’elle se dépêche. « Merde… A..attends… je reviens » souffla-t-elle complètement paniquée. Il fallait qu’ils aient des préservatifs, absolument. Attrapant la chemise de l’homme, elle l’enfila rapidement cachant tout juste sa nudité. La longueur du vêtement ne couvrait pas ses fesses entièrement mais elle s’en ficha. Capucine se précipita vers la porte après avoir attrapé me portefeuille de son professeur. Elle se souvenait avoir vu un distributeur de préservatifs près de celui pour les glaçons. Peu lui importait de croiser des gens, tout ce qu’elle voulait était une protection pour pouvoir faire l’amour avec son amant. Introduisant les pièces dans la machine, elle fut frappée par une chose, elle ne connaissait même pas le prénom de l’homme avec qui elle s’apprêtait à faire l’amour. C’était mystérieux, évidemment, mais elle avait envie de le connaitre, de pouvoir le murmurer à son oreille lorsqu’il serait enfin en elle.

Rapidement, après avoir récupéré son butin, la jeune femme courut vers la chambre et y entra essoufflée. « Désolée… j’ai… » Sans pouvoir se retenir, elle se mit à rire et claqua la porte avant de se précipiter vers son professeur et le faire tomber sur le lit, recouvrant son corps du sien. Malicieusement, elle lui montra la boite contentant deux protections. « J’ai très envie mais… j’aimerais connaitre ton prénom… » lèvres pincées, la jeune femme le regarda puis se pencha pour l’embrasser longuement. « Oh et débarrasse moi de cette chemise » Se redressant vivement, elle entreprit la tâche elle-même totalement impatiente de ne faire qu’un avec cet homme qui venait d’éveiller en elle un désir qu’elle n’avait jamais connu.
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyDim 26 Jan - 10:11

Il se sentait affreusement bien. Il avait beau se trouver assis sur la moquette d'un hôtel avec une autre femme que celle qu'il avait épousé contre lui, il se sentait terriblement bien. Ca aurait dû être interdit. D'ailleurs, à bien y réfléchir, ça ne lui était pas. Sa femme lui avait donné l'autorisation de coucher avec d'autres femmes. Il se souvenait encore de cette discussion qui l'avait choqué, qui l'avait gêné au plus au point et qui l'avait inquiété plus encore de la situation. Si sa femme en était venue à lui proposer cette alternative, c'était la preuve même qu'elle ne comptait pas se laisser toucher à nouveau avant un moment. Ca l'avait dévasté. Mais à l'instant même, torse contre torse avec Capucine, lèvres contre lèvres et intimité contre intimités, Jules n'y pensait pas une seule seconde. Pas une seule. Il ne voyait que la brunette à la peau douce. Il ne voyait que ses beaux yeux chauds à la couleur cacao, son petit nez adorable, sa bouche sensuelle et qu'il était avide de dévorer, ses belles épaules rondes qu'il voulait embrasser, sa poitrine au galbe d'une perfection inégalée, ses hanches marquées et d'une féminité sublime, ses longues jambes fines, fermes et brûlantes... Et ses cheveux, cette avalanche de cheveux sombres, encore salés par l'eau de mer et pourtant brillant à la lumière lunaire. Il adorait ses cheveux et même s'il caressait tout de son corps, ses fesses en particulier et sa chute de rein, il ne pouvait empêcher ses mains d'aller caresser sa chevelure, ou l'agripper au fil des ondulations qu'il effectuait contre elle.

Il était comme à la maison, dans ses bras. C'était comme s'il avait été destiné à se retrouver là, tout contre elle, si proche, si intime avec Capucine. C'était comme le fruit de la fatalité que de trouver refuge au creux de son étreinte, leurs souffles mêlés. Il était si bien qu'il aurait pu en perdre la raison et en devenir obsédé, ne plus jamais vouloir la lâcher. Il avait tellement besoin d'aide à l'instant même qu'il se serait agrippé à elle si elle avait tenté de s'enfuir. Si elle en venait à le fuir d'ailleurs, il en souffrirait. Il en était certain. Oh il n'était pas amoureux, évidemment. La seule femme qu'il aimait était son épouse. Mais il était dépendant de Capucine, au moins à cet instant. Pourtant il ne pressait aucun de ses gestes. C'était comme savourer un délicieux repas, souhaitant que chaque papille se délecte de chaque saveur, de chaque parfum. Parcourir le corps entier de la jeune femme avait presque autant d'impact sur ses sens. Sauf qu'il n'y avait pas que le goût en jeu. Il y avait aussi l'odorat, son parfum l'enivrant jusqu'à l'hypnose. Il y avait le touché, évidemment, alors que sa peau douce et chaude malgré le sel de mer lui provoquait de violents frissons dès qu'il semblait en découvrir une nouvelle parcelle. Et il y avait l'ouïe alors qu'il entendait tambouriner à ses tympans son souffle erratique, excitant et profondément troublant. Il n'était plus que sensation. Il en oubliait de réfléchir, de penser. Il s'éveillait à quelque chose de plus beau encore grâce à elle. Et lorsqu'il l'entendît lui dire qu'elle avait envie de lui, il ferma fort les yeux et plongea son visage dans son cou pour respirer une fois encore son odeur et ne pas perdre le fil. Il se redressa finalement et croisa ses beaux yeux plein d'un désir mordant. Et ses propres yeux, il en était certain, dégageait cette même émotion. S'il s'était écouté, il l'aurait prise sans attendre. Mais encore une fois, il ne voulait rien pressé. Il avait trop peur de brusquer les choses et qu'elles en soient gâchées. Il passa cependant sa main sur la cuisse de Capucine et voulût la laisser filer entre leur corps puis entre ses jambes à elle... Mais elle se leva, soufflant impatiemment « J’ai… trop envie… on… ». Il échappa un bref soupire de soulagement alors que pendant un quart de secondes, il avait cru lui avoir fait peur. En réalité elle le désirait autant que lui la désirait et il suivît du regard la fouille qu'elle entreprît. Un doux sourire vînt effleurer son visage et il ébouriffa ses cheveux, l'observant longuement avec une pointe d'amusement devant sa précipitation. Elle était mignonne, adorable... et pourtant tellement sexy. « Merde… A..attends… je reviens » finît-elle par dire alors qu'elle ne sembla pas trouver ce qu'elle cherchait. Jules haussa à peine les sourcils mais n'osant pas s'enquérir de ce qu'elle voulait. Mais il n'en aurait même pas eu le temps puisqu'elle enfila sa chemise et fila à l'extérieur de la chambre.

Jules resta un instant immobile, fixant la porte de la chambre qui venait de se refermer. Finalement il se leva, en la regardant toujours, un peu fébrile. Et si elle ne revenait pas ? C'était une idée stupide évidemment, elle était nue sous cette chemise. Elle ne pouvait pas se balader dans l'hôtel comme ça indéfiniment. Il détourna lentement son regard du huis et se dirigea lentement, nerveux pourtant vers la table de chevet et en alluma la lumière. Il frotta sa nuque et dans le miroir accrochée à l'intérieur de la porte d'un placard restée ouverte, il se vît, nu comme un ver, une érection dardant l'air de façon presque ridicule. Il la cacha de sa main en détournant le regard. Les minutes lui paraissaient tellement longues. Mais il fût rassuré en voyant entrer la jeune femme en trombe dans la chambre, le souffle court. Elle avait couru... pour le rejoindre. Lui. Juste lui. « Désolée… j’ai… » commença-t-elle avant de rire. Se moquait-elle de lui ou était-elle juste euphorique face à la situation ? Il opta pour la deuxième option quand elle se précipita vers lui et le fît chuter sur le matelas heureusement juste derrière lui. Il la regarda avec un sourire un peu bête même si discret. Elle était délicieusement belle lorsqu'elle riait. Elle lui montra avec fierté sa trouvaille et Jules fût ravi qu'elle ai mis la main dessus. Il caressa son dos sous la chemise en la regardant dans les yeux. « J’ai très envie mais… j’aimerais connaitre ton prénom… » lui dît-elle. Il resta un peu pantois. Il était vrai qu'ils n'étaient pas tout deux sur un pied d'égalité. Il caressa sa joue et chuchota « Jules... je m'appelle Jules. » avant qu'elle ne vienne assaillir ses lèvres d'un nouveau baiser langoureux. Elle se détacha et il sourît à sa nouvelle revendication. Qu'il la déshabille ? Avec plaisir. Il la stoppa alors qu'elle avait entreprît de le faire elle-même et se redressa une nouvelle fois pour se retrouver face à elle. Caressant son cou il vînt embrasser sa mâchoire lentement, du bout des lèvres avant de la mordiller à peine. Attrapant chaque pan de la chemise, il les agrippa et les sépara vivement sans vergogne, faisant sauter les boutons, arrachant le tissus qui se déchira. Mais il s'en fichait. Elle devait être nue. Elle devait être visible à son regard envieux. Il lança le reste de la chemise sur le sol et renversa la jeune femme sur le dos en riant doucement. La regardant de cette nouvelle position, il lui sourît et se pencha pour l'embrasser fougueusement, sa main glissant entre ses jambes, caressant à nouveau son intimité avant de, pour cette fois, aller plus loin. Il voulait la toucher plus loin encore, plus intimement et tout en se frottant lentement contre sa cuisse, maintenant le flux sanguin dans son bas ventre, il la câlina de l'intérieur. Sa bouche dériva et parcourut son cou encore, et encore... et encore. Elle sentait si bon. Sa peau était délicieuse. Et lorsqu'il la sentît se crisper autour de ses doigts, et que son sexe propre s'impatienta il attrapa un préservatif et en déchira l'emballage un peu à la hâte. Il était vraiment au bord de l'explosion. La regardant dans les yeux il lui donna la protection. Il câlina son nez du sien et chuchota « J'ai moi aussi... envie de toi. Tellement... ». Il l'embrassa chastement et guida la main de la jeune femme vers sa virilité. Il ne la forçait pas, il l'accompagnait seulement. L'invitait à ne plus hésiter. Il n'y avait aucune hésitation à avoir. Il fallait qu'ils se lancent avant de regretter. Et il l'accompagna encore pour dérouler le latex. Il en frissonna si fort, encore une fois, tremblant sous ses doigts. Et lorsqu'il fût ainsi paré, il se faufila entre ses cuisses, s'appuya sur un de ses avant-bras alors que de sa main libre, il se dirigeait. Et il prît possession de Capucine. Il fusionna avec la belle, merveilleuse jeune femme. Le souffle coupé il resta immobile une fois installé jusqu'à la garde. Il s'appuya sur ses deux avant-bras et soupira d'aise, la regardant dans les yeux. Depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti ça ? Cette chaleur délicieuse ? Cette pression autour de sa virilité ? Ces sensations grisantes et dévastatrices ? Beaucoup... oh beaucoup trop longtemps. Il colla son front à celui de Capucine et souffla un « Merci... » sincère avant d'entamer, avec toujours cette même tendresse, des mouvements de bassin.
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Capucine Dauvilliers
Capucine Dauvilliers
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyDim 26 Jan - 10:30


I see your blue eyes everytime I close mine

Se stopper n’enchantait guère Capucine mais elle n’avait pas le choix. S’ils voulaient aller plus loin, il fallait qu’ils se protègent. Seulement, la jeune femme avait peur qu’il sorte de sa torpeur et se rende compte qu’il faisait une erreur. Ses mots trottaient encore dans son esprit. Il aimait sa femme. Il l’aimait plus que tout et elle ne comprenait pas pourquoi il se retrouvait dans ses bras à l’instant même mais elle voulait en profiter un maximum. Elle était sûrement égoïste. Elle aurait dû le repousser, lui dire que ça n’était pas raisonnable. Pourtant, la jeune femme en était parfaitement incapable. Dès lors où leurs lèvres s’étaient rencontrées, elle n’avait pu l’arrêter. Un sentiment de bien-être l’envahissait maintenant qu’elle se retrouvait au creux de ses bras, profitant de ses caresses. Il était si tendre avec elle, la pulpe de ses doigts contre sa peau la rendait folle de désir. Elle ne se souvenait pas avoir ressenti quelque chose de si fort par le passé. Peut-être était-ce parce qu’il avait une certaine expérience et qu’il savait comment la toucher. Pourtant, au fond de son esprit, Capucine ne put s’empêcher de songer à autre chose. Ce petit quelque chose en plus qu’elle n’osait pas s’avouer.

Après une longue hésitation,  la jeune femme s’éclipsa à contrecœur. Nue sous la chemise de son professeur, elle se hâta dans les couloirs à la recherche d’un distributeur de préservatifs. Heureusement, elle se souvenait en avoir aperçu un en arrivant. Elle n’aurait pas supporté devoir arrêter. Leur moment était tellement délicieux qu’elle aurait tout fait pour trouver une protection pensant même déranger ses amis dormant à côté. Cependant, elle n’eut pas à le faire et revint rapidement dans la chambre avec son trésor. Elle n’était partie que depuis quelques petites minutes mais ça lui semblait déjà beaucoup trop long alors quand elle retrouva son professeur, elle lui sauta littéralement dessus. Soulagée en constatant qu’il n’avait pas changé d’avis, la jeune femme l’embrassa langoureusement lui montrant à quel point elle avait envie de lui. « Jules... je m'appelle Jules. » Jules… ce prénom était doux et lui allait parfaitement. Elle était heureuse de le connaitre. « Jules… » murmura-t-elle contre sa bouche. Elle n’avait plus l’impression d’être avec un professeur maintenant qu’elle connaissait son prénom. Ils étaient juste deux personnes ayant très envie l’un de l’autre. Impossible de se retenir. Lui qui lui avait paru si hésitant quelques instants auparavant se retrouvait à arracher la chemise avec une fougue non dissimulée. Capucine rigola tendrement, adorant ce qu’il venait de faire. L’image qui lui était renvoyé la flatta grandement. Elle avait l’impression d’être irrésistible pour lui. Il en était d’ailleurs de même pour lui. Elle le trouvait parfait. Comment avait-elle pu ne pas le voir avant ? Peut-être que les sentiments qu’elle éprouvait pour lui à présent avait changé la donne. Peu importait. Tout ce qui comptait pour Capucine à présent était de passer un moment merveilleux en sa compagnie. Aucune envie de penser à la suite qui serait sûrement triste. Elle avait besoin  de ne penser qu’à lui, qu’à eux et leur étreinte passionnelle.

« J'ai moi aussi... envie de toi. Tellement... » Ses gestes et ses baisers traduisaient parfaitement cette envie et Capucine ne put que le désirer un peu plus. Elle était tellement impatiente mais n’avait pas envie de précipiter les choses. Tendrement, elle déroula la protection sur la virilité de son amant. Bientôt ils ne feraient qu’un. Enfin. Leurs yeux ne se quittèrent plus et lorsqu’il s’enfonça en elle, Capucine se força à les garder ouverts pour l’admirer. La moue de satisfaction qui se faufila sur son visage alors qu’ils fusionnaient parfaitement la rendit toute fébrile. Elle ne se souvenait pas d’avoir déjà vu cette expression. Fermant fort les yeux sous la sensation de son corps en elle, la jeune femme tenta d’imprimer à jamais dans sa mémoire cette vue magnifique qu’il lui offrait. Il était parfait. C’en était déroutant.  « Merci... » Souriant faiblement alors qu’elle ouvrit les yeux, la belle l’embrassa. Tendrement tout d’abord puis passionnément. Ses mains glissèrent sur ses épaules avant de rejoindre son dos puis ses fesses qu’elle serra faiblement. Sentir ses muscles se tendre et se contracter à mesure qu’il bougeait en elle augmentait le désir un peu plus. « merci… à toi… » Son souffle devint de plus en plus court. L’avoir en elle lui procurait des sensations qu’elle n’avait connu que peu de fois. Il était doué. Surement. Ou était-ce encore dû à ce petit quelque chose en plus qu’elle ressentait pour lui ? Capucine n’y pensa guère. Elle était perdue dans les méandres du plaisir avec Jules et n’avait aucune envie de revenir sur Terre. « J’aimerais arrêter le temps… » Doucement elle rigola avant de reprendre, essoufflée, « ok, c’est niais mais… c’est ce que je ressens… C’est… tellement bon… » Elle espérait vivement qu’il en était de même pour son amant mais en regarda son visage et la moue de satisfaction qui y était peinte, la jeune femme n’avait que peu de doute. Doucement, ses mains remontèrent contre ses flancs qu’elle griffa de temps en temps avant de passer sur son torse et dans son cou. Puis, vivement, elle le força à l’embrasser avec passion. Leurs corps bougeaient parfaitement ensemble lui procurant à chaque fois des sensations plus puissantes. Ses soupirs discrets devinrent un peu plus forts se transformant parfois en petits gémissements. La jeune femme n’était pas du tout bruyante habituellement mais avec lui il était difficile de se retenir. Le plaisir arrivait par vagues de plus en plus intenses. « encore… » murmura-t-elle chaudement contre sa bouche. Doucement, ses dents se plantèrent dans la pulpe des lèvres de son amant puis tirèrent dessus avant de la sucer. Ses yeux se firent taquins alors qu’ils rencontrèrent ceux de Jules. Seulement, elle ne put s’empêcher de les fermer alors qu’il accentua le rythme de ses allées venues. Capucine se cambra alors collant un peu plus son corps à celui de son professeur. Elle avait presque envie que le plaisir diminue pour que leur étreinte ne se termine pas. Elle avait envie de rester avec lui dans ce lit pour toujours. Si seulement…
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Jules McArtie
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MessageSujet: Re: “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules   “ Somebody shakes me, what can I do ? ” — Capucine&Jules EmptyDim 26 Jan - 22:56


I was made to keep your body warm

« Jules… » Quand elle avait prononcé son prénom, Jules s'était senti renaître. Il avait l'impression qu'on le rebaptisait, que son prénom reprenait de la valeur. Qu'il était lui à nouveau, et non plus loque qu'il avait été ces derniers mois. Et il aurait voulu la remercier mais jamais il ne pourrait se montrer assez redevable. Jamais il n'aurait l'impression de la remercier assez pour ce qu'elle lui offrait. Et elle ne se rendait certainement pas compte de ce qu'elle lui donnait avec juste sa présence, son intérêt. Mais en plus avec toutes ses attentions, ses caresses, ses baisers... Il se sentait homme à nouveau. Et ça faisait tellement de bien. Mais il se sentait un peu sien aussi. Il avait l'impression que d'entendre son prénom passer les lèvres de cette beauté faisait qu'il lui appartenait un peu. Il sourît doucement, rêveusement. Il était tellement agréable de se sentir désiré de la sorte. Et lorsqu'elle lui dit qu'elle avait envie de lui, il ne pu que répondre que lui aussi. Car c'était le cas. Elle était bien trop belle pour que quiconque veuille lui résister. Et même si Jules aimait sa femme désespérément, à l'instant même, c'était comme si elle n'existait pas. Pas du tout. Comme s'il n'y avait plus qu'eux. Que le monde autour s'était arrêté. Tout. Tout avait cessé. Il n'y avait plus qu'eux. Plus que leur moment, magique, complice. Un moment grandiose, irréel. Et lorsqu'enfin leur corps fusionnèrent, il ne put retenir un merci. Il ne put s'empêcher d'être une fois de plus reconnaissant de ce qu'elle lui offrait, un instant de bonheur et d'extase, peut-être juste une seule et unique fois.

Il se sentait parfaitement bien, là, tout contre elle, leurs intimités scellées et se caressant lascivement. Chaque parcelle de sa peau frissonnait à chaque contact qu'elle lui offrait, et il devenait, semblait-il plus accro à ses lèvres à chaque baiser qu'elle lui déposait sur les siennes. Lorsqu'il sentît ses paumes se glisser jusqu'à ses fesses, il ne pût réprimer un sourire. Depuis combien de temps n'avait-il pas senti de mains contre cette partie de son corps ? Il avait l'impression fascinante de redécouvrir ces sensations comme s'il ne les avait vécu qu'en rêve. Ou peut-être là, justement, était-il en train de rêver ? Il priait, inconsciemment pour que ce rêve ne cesse jamais. « merci… à toi… »  Il resta surpris par ses mots. De quoi le remerciait-elle ? Est-ce qu'elle aussi appréciait cet instant autant que lui ? Il n'estimait pas mériter ce merci. Il ne le comprenait pas. Pourtant, malgré son regard interrogatif plongé dans le sien paresseux, il ne dît rien. Et plutôt que de s'éterniser sur la question, il s'évertua à être plus passionné. A lui faire plus de bien. Il était à l'affût de chacune de ses réactions. Il voulait lui faire plaisir, avant tout. Le plaisir de la jeune femme ferait le sien. Il s'appliqua, dans chaque mouvement, s'impliqua corps et âme, fronçant parfois les sourcils quand le plaisir devenait trop fort pour lui-même. C'était délicieux. Vraiment trop bon. Et il n'en revenait toujours pas d'être en train de le vivre. Et alors que la pièce ne s'emplissait plus que de leurs souffles entrecoupés de baiser et de légers gémissements ou râle de plaisir, la brunette parla. Et elle lui dît la plus belle chose au monde. « J’aimerais arrêter le temps… » En l'entendant, Jules ralentît. Il voulait l'entendre, mieux, être sûr de ce qu'elle lui disait et imprimer ces mots à jamais dans sa mémoire. Pour qu'à chaque fois que le poids de la vie tenterait de l'enfoncer six pieds sous terre et de mettre son moral à rude épreuve, il puisse se raccrocher à ces mots sublimes. « ok, c’est niais mais… c’est ce que je ressens… C’est… tellement bon… » Jules esquissa un sourire, flatté, et en même ravi qu'elle soit du même avis que lui. Il se redressa un peu sur ses avant-bras pour la regarder dans les yeux. Il frôla ses lèvres des siennes et lui dît, en murmurant, le souffle erratique « Je voudrais... moi aussi, que le temps nous accorde une trêve plus longue. » Il saisît doucement la lèvre inférieure de la brune entre ses dents et donna un à coups plus puissant avant de l'embrasser franchement, reprenant ses mouvements de bassin soutenus. Il aurait voulu, tout comme elle que ça dure... encore et toujours. Qu'ils puissent rester là indéfiniment. Il serra les dents, excité par ses ongles torturant sa peau. C'était nouveau pour lui. Si il y pensait, il n'avait qu'une seule femme dans sa vie. La nouveauté avait du bon. Avec Capucine, il se sentait plus libre. Etrangement... Il avait l'impression qu'ils auraient pu faire preuve d'audace, d'originalité sans que ça n'en dérange l'un ou l'autre. Il avait une confiance aveugle en la demoiselle. D'où lui venait-elle, cette confiance ? Qu'avait-elle dit ou fait qui avait renversé sa rancoeur ? Elle lui avait tout simplement témoigné du soutien, de la tendresse. A lui, qu'elle ne connaissait qu'à peine. Elle lui avait offert son attention, son étreinte, son épaule pour pleurer. Emu par le moment il se surprît à pleurer. Ses sanglots étaient silencieux, ils se contentaient de brouiller sa vue et de noyer ses joues. Mais ça n'était plus des larmes désespérées. Il s'agissait là de larmes de bonheur. Bonheur exquis qu'elle lui octroyait. Elle. Et personne d'autre. Et il l'embrassa à nouveau, pour lui témoigner toute la gratitude qu'il ressentait. Même si ça ne serait jamais assez.

« encore… » Ce mot vînt de son souffle brûlant rendre Jules plus fougueux et passionné encore. Elle en voulait encore ? Vraiment ? Parfait. Il lui en donnerait encore. Et plus. Il rît entre ses larmes et l'embrassa désespérément. Puis il se redressa, la fixant intensément. La soulevant et de ce même mouvement, s'asseyant sur le matelas, il la plaqua contre son torse avec un petit rire enjoué. Il devait avoir l'air d'un imbécile heureux. Glissant ses mains sur ses seins il les massa longuement, avec une attention toute particulière sur ses boutons de chaires et ce faisant, il reprît ses à-coups, essayant de frapper en elle. Il se courba, décollant un instant leur torses pour embrasser son cou, sa clavicule et sa poitrine. Puis sans plus attendre, il revînt à ses lèvres. Il espérait qu'elle n'avait pas le temps de voir ses pleurs. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète. Si-tôt qu'il s'en détachait, elles lui manquaient déjà. Mais cette position ne lui convenait pas. Il avait l'impression de ne pas pouvoir lui donner tout ce qu'il pouvait. Il renversa à nouveau les positions, maintenant contre son flanc une de ses cuisses et prenant appuie sur son bras libre, pour rester un peu au-dessus et observer à sa guise le visage de poupée de la jeune femme, il reprît ses gestes. Ces derniers étaient plus intenses. Plus brusques même si pas pour autant violents. Il cherchait à satisfaire la jeune femme. Il cherchait à lui faire atteindre la jouissance. Cette jouissance qui serait le synonyme de son propre orgasme. Retenant un râle de plaisir, il dû fermer un instant les yeux. Le plaisir devenait définitivement trop fort. Sincèrement, il ne se souvenait pas avoir jamais autant aimé faire l'amour. Capucine était « magique... ». Le mot lui échappa et il se rendît alors compte qu'il avait cessé de pleurer. Et en même temps qu'il en prît conscience, il atteignit l'orgasme, se crispant, plantant la pulpe de ses doigts dans la chaire ferme de la jambe de la jeune femme, lâchant un râle de plaisir dans lequel se faufila le prénom de la brune. Et finalement, il lâcha sa jambe, remontant sur son flanc et, s'allongeant tout contre elle, il l'enlaça, fortement. Désespérément. Il ne voulait pas la laisser partir. Jamais...
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